“Touche pas à ma statue”, pouvait-on lire sur une banderole rouge, rapporte Le Figaro. Samedi 15 octobre, plus de 500 personnes ont défilé sur une artère des Sables-d’Olonne, en Vendée, pour défendre le maintien de la statue Saint-Michel. En effet, le 16 septembre dernier, la cour administrative d’appel de Nantes a confirmé l’exigence de retrait du monument, installée sur le parvis de l’église de la commune vendéenne en raison de son caractère religieux.
La justice avait été saisie par La Libre Pensée de Vendée, une association laïque, puis estimé que la présence de la statue de Saint-Michel “sur un emplacement public est interdite par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.” L’association, souligne La Croix, avait d’abord obtenu en première instance une décision favorable, même si la commune avait considéré que ce monument revêtait “un caractère culturel, historique, traditionnel, artistique et festif.”
Caractère religieux
La marche, qui s’est déroulée dans le calme, était organisée par une association de Parachutistes sablais. “Saint-Michel est le protecteur des Parachutistes. Nous souhaitons manifester notre attachement à cette tradition, à nos valeurs, à notre histoire. Des soldats de toute la France nous contactent pour témoigner leur soutien et leur tristesse de voir ce symbole menacé. (…) Nous invitons tous les habitants à participer à cette fête laïque et apolitique”, avait déclaré Jean-Michel Bruel, président de l’Amicale Sablaise des Parachutistes, selon France Bleu.
La fameuse statue était présente dans la ville depuis 1935. D’abord dans l’enceinte d’une école privée, le monument a été déplacé en 2018 et installé devant l’église Saint-Michel. Après la confirmation du caractère religieux de la statue par la cour administrative d’appel de Nantes, la commune des Sables-d’Olonne a décidé de saisir le Conseil d’État, faisant suite notamment à une consultation citoyenne, en mars dernier (4000 votants), à l’issue de laquelle le maintien de la statue l’a largement emporté, à plus de 94%. Pour Yannick Moreau, le maire de la ville, cité par Le Figaro, “la statue de Saint-Michel reste et restera où elle est.”