La coqueluche fait son retour en France et les cas se multiplient. À Montpellier, deux nourrissons de moins de trois mois sont morts de cette maladie, rappelle le Midi Libre, mardi 18 juin. Un autre enfant était déjà mort à la suite de cette maladie à Nice en avril 2024. Dans un communiqué publié le 7 juin, Santé publique France confirme "une recrudescence de la coqueluche sur le territoire depuis le début de l’année 2024". En effet, davantage de cas ont été rapportés durant les cinq premiers mois de l’année que pendant l’ensemble de l’année 2023.

La coqueluche est une infection bactérienne qui est plus contagieuse que la varicelle et est aussi contagieuse que la rougeole. Elle se transmet par voie aérienne, en cas de contact avec une personne malade qui tousse. "Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés (les moins de 2 mois) sont les plus touchés par les formes graves, les hospitalisations mais aussi les décès", explique Santé publique France. Au total, 46 cas ont été recensés entre janvier et mai 2024, alors que 41 cas avaient été enregistrés en 2023 et 45 cas en 2022.

L’agence publique rappelle que la vaccination et le port du masque sont essentiels contre la coqueluche. La maladie peut aussi toucher des adultes et être dangereuse pour les personnes à risque. Celles-ci sont les nourrissons non vaccinés, les personnes souffrant d’une maladie respiratoire chronique, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes. L’Agence régionale de santé (ARS) indique que "la primovaccination précoce et obligatoire des nourrissons à partir de l’âge de 2 mois et l’administration de rappels itératifs sont recommandés jusqu’à l’âge adulte". La maladie peut être signalée à l’ARS dans deux situations : en cas de signalement d’une infection nosocomiale, c’est-à-dire contractée au cours d’un séjour dans un établissement de soins, ou lors de cas groupés, à partir de deux cas, en collectivités ou au sein d’une famille.

Quels sont les symptômes ?

L’Institut Pasteur décrit que la coqueluche se caractérise par trois phases. La première est la période d’incubation, sans aucun symptôme, qui peut durer environ deux semaines. La deuxième phase de la maladie se caractérise par une toux persistante. Ces quintes peuvent être accompagnées de difficultés de respiration et parfois de vomissements. Chez les nourrissons, cette toux peut se traduire par des apnées ou par une coloration bleutée de la peau pendant une quinte. Enfin, la troisième phase est celle de la convalescence et peut durer plusieurs semaines. La maladie se diagnostique avec un test PCR et peut se traiter à l’aide d’antibiotiques.