Ce sont des données qu’il ne faut pas prendre à la légère. D’après une récente étude, publiée dans la revue scientifique BMJ Global Health et relayée par CNN, plus d’un milliard de personnes âgées de 12 à 34 ans s’exposent à une perte d’audition. “Nous avons estimé qu’entre 0,67 et 1,35 milliard d’individus de 12 à 34 ans, à travers le monde, poursuivent des pratiques d’écoute dangereuses”, explique la chercheuse Lauren Dillard de l’université de Caroline du Sud, citée par Le Point.
En cause : la musique écoutée à des volumes trop élevés dans le casque, les écouteurs, mais aussi en discothèque ou dans les salles de concert. “Une seule exposition à un bruit fort peut entraîner des dommages au système auditif qui peuvent être temporaires. Mais au fil du temps, une exposition continue peut amener une perte auditive perceptible et irréversible”, précise l’autrice principale de cette l’étude, citée également par Europe 1. En outre, s’exposer à un volume sonore trop élevé peut également provoquer des acouphènes, dont 10% à 20% de personnes en France en seraient sujettes.
Pour Denis Le Squer, directeur général de la Fondation pour l’audition, également cité par Europe 1, il faut vite se pencher sur les premiers signes d’une trop forte exposition au bruit. “Dès que l’on ressent une douleur au niveau de l’audition ou si l’on entend des acouphènes, donc des bourdonnements, des sifflements, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin ou un ORL”, dit-il. Réduire le volume de nos appareils électroniques, mettre des alertes quand un seuil de décibels est dépassé ou encore faire une pause après deux heures d’écoute au casque peuvent aider à préserver son audition. Europe 1 mentionne l’application Höra, reconnue d’utilité publique par l’OMS, grâce à laquelle il est possible de faire un bilan auditif.