Le constat est très préoccupant. Jeudi 7 octobre, l’Ined et l’Inserm ont présenté une étude soulignant que seulement 13,5% des parents respectent les recommandations de ne pas exposer aux écrans les enfants de moins de 2 ans, précise l’Obs.

C’est une habitude qui semble se transmettre : en effet, les parents qui consomment beaucoup d’écrans, comme la télévision, les jeux vidéo, les PC ou les smartphones, sont logiquement moins à même de limiter cette exposition à leur progéniture. Tandis que les parents qui ont des loisirs dits “intellectuels”, qui lisent la presse et les journaux ou qui vont voir des expositions, limitent davantage l’accès aux écrans. 

Troubles

L’étude pointe par ailleurs le milieu social : plus les foyers sont défavorisés, moins ceux-ci suivent les recommandations officielles, a déclaré Jonathan Bernard, l’un des chercheurs ayant supervisé l’étude, cité par l’Obs. Des recommandations encore moins bien suivies lorsque les parents sont séparés (8% les suivent) ou lorsque les deux parents sont immigrés (9%). 

Plusieurs organismes, comme l’OMS, l’Académie des pédiatres américains, l’Académie française de médecine et le Haut Conseil de la Santé publique plaident pour une non-exposition aux écrans des enfants qui ont moins de 2 ans. En 2008, le CSA a fixé ce seuil à 3 ans. Car exposer son enfant aux écrans de manière excessive ou non encadrée peut-être synonyme de troubles divers. À savoir le surpoids, des troubles du sommeil, du langage, du développement cognitif, mais aussi de l’attention. Cela peut aussi amener à des difficultés scolaires.