Un vent de renouveau souffle à Luvuvamu ; des femmes travaillent ensemble dans la joie, assurées que leurs efforts porteront enfin du fruit. Depuis que ce projet « chikwangue » a pris forme, la vie là-bas a changé : les femmes s’entraident, les enfants sont mieux nourris et peuvent aller à l’école, et les frais de santé sont payés sans stress.

Comment en est-on arrivé là ?

Dans cette zone reculée de la RDC, à 130 kms de Kinshasa, il est pourtant souvent difficile pour les ménages de « joindre les deux bouts ». Les activités principales sont majoritairement agricoles, mais les terres sont de moins en moins accessibles.

Et pour cause : de grands propriétaires (généralement citadins) achètent des terrains à la campagne et les immobilisent espérant faire des bénéfices plus tard. Quant aux familles paysannes, qui disposent de peu de moyens, l’achat de terrain est tout simplement hors de portée. Elles doivent alors survivre en louant des terres, toujours plus loin de leur domicile, en fonction de la disponibilité et du bon vouloir des propriétaires. Certaines familles, découragées, quittent même la profession et s’exilent en ville, comme tant d’autres, avec l’espoir utopique d’une vie meilleure.

À chaque problème, une solution…

Vous l’aurez compris, pour les femmes de Luvuvamu, la situation était donc loin d’être évidente : leur mari, régulièrement absent du domicile pour aller chercher du travail ailleurs, ne leur laissaient que peu d’argent pour faire face aux dépenses quotidiennes en leur absence. Elles devaient alors faire des choix sur le nombre et la qualité des […]