Son appel à la miséricorde a été relayé par de nombreux médias. Lors de la célébration religieuse donnée dans le cadre de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, en janvier dernier, Mariann Edgar Budde, évêque épiscopalienne de Washington, a rappelé que « la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels ». Un discours qui n’avait pas plu au président des États-Unis, qui avait exigé des excuses le lendemain. Une anecdote qui illustre les tensions qui existent un peu partout entre des Églises qui par leurs aumôneries et leurs œuvres s’engagent en faveur des migrants et des minorités et des mouvements politiques nationalistes et conservateurs qui déclarent défendre les valeurs chrétiennes.
Évangile scandaleux
« Cette évêque, sans élever la voix, sans agir comme Trump, rappelle des éléments du Sermon sur la montagne: le respect de l’autre, du plus fragile », rappelle le pasteur et ancien élu biennois Cédric Némitz. « Elle a juste prêché l’Évangile et cela a provoqué un scandale. Si l’on défend l’idée de la loi du plus fort, si l’on méprise les pauvres, on trahit l’Évangile! » défend-il.
Dès lors, ne devrait-on pas entendre davantage de voix religieuses sur ces questions ? « Quand les Églises prennent la parole […]