Lors de la 28e Conférences des parties (COP28) à Dubaï, aux Émirats arabes unis, Emmanuel Macron a pris la parole, samedi 2 décembre, pour exposer les priorités de la France dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Au cours de cet événement où les chefs d’État et de gouvernement ont multiplié les annonces d’engagement volontaire, le président français a présenté des propositions concrètes sur le climat. Il a appelé les pays développés à abandonner rapidement les énergies fossiles, bien qu’il n’ait pas précisé les termes exacts qu’il souhaite voir dans l’accord final, explique Le Monde.
Il a souligné que la France avait un plan détaillé, incarné dans sa nouvelle feuille de route énergétique. Il se fixe l’objectif de se libérer du pétrole d’ici 2045 et du gaz d’ici 2050. Le chef de l’État a exhorté les autres pays les plus émetteurs à emprunter la voie de la « planification et de la transparence » établie par la France.
Mettre fin aux investissements dans le charbon
Les ONG du Réseau Action Climat ont salué ce discours, mais elles ont regretté un calendrier tardif pour les pays industrialisés. Il ne fixe aucune date limite de sortie du pétrole et du gaz pour les pays en développement.
Emmanuel Macron a aussi souligné la nécessité de mettre fin aux investissements privés dans le charbon, et a appelé la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à sensibiliser les investisseurs. Sept pays développés, dont les États-Unis, ont rejoint une coalition pour abandonner le charbon d’ici la fin de la décennie.
Une taxation internationale
Le président a également signé des déclarations appelant à tripler les capacités des énergies renouvelables dans le monde d’ici 2030, avec 120 États et l’énergie nucléaire d’ici 2050, avec une vingtaine d’États. Mais la France souhaite aussi, avec le Kenya et la Barbade, faire une coalition de pays pour demander la création d’une taxation internationale. Comme l’explique Le Point, cette taxe pourrait s’appliquer au le transport maritime, aérien ou sur les transactions financières Elle permettrait de lever des fonds pour les pays en développement qui souffrent du dérèglement climatique.
Enfin, la France a promis jusqu’à 100 millions d’euros pour le fonds de pertes et dommages annoncé dès l’ouverture de la COP28. Emmanuel Macron a également souligné l’importance de protéger les puits de carbone naturels, comme les forêts. Il a lancé, samedi 2 décembre, des partenariats forestiers avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la RDC, et le Congo-Brazzaville. Les contributions financières de la France devraient permettre de financer des programmes de recherche et travailler avec les communautés locales.