L’ancien Premier ministre a été condamné mardi 17 juin par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis, une amende de 375 000 Euros et cinq ans d’inéligibilité comme le relate BFMTV. En rendant sa décision, le président de la cour a déclaré que « la preuve d’un travail salarié n’était pas apportée dans le dossier ».

Cette affaire politico-judiciaire en est à son troisième procès. Lors du premier jugement en 2020, Fillon avait été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans fermes, ainsi qu’à une amende et à une interdiction de cinq ans d’exercer toute fonction élective. Cette peine avait été confirmée en appel, mais en 2024, la Cour de cassation a partiellement annulé la condamnation, jugeant que les justifications de la peine de prison ferme n’étaient pas suffisamment étayées. Le procès a donc été rouvert, portant uniquement sur la question de la sanction.

Pénélope Fillon condamnée aussi

Durant l’audience du 29 avril, l’avocat général avait demandé une peine de quatre ans de prison avec sursis, une amende de 375 000 Euros et une inéligibilité de dix ans. Ces réquisitions sont quasiment identiques à la condamnation prononcée le 9 mai 2022, à l’exception de l’année de prison ferme infligée à l’époque. La même année, l’ancien Premier ministre avait été condamné en appel à quatre ans de prison, dont un an ferme, une amende de 375 000 Euros et dix ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, complicité d’abus de biens sociaux et recel.

Son épouse, Pénélope Fillon, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 375 000 Euros. Quant à son ancien suppléant, Marc Joulaud, il avait écopé de trois ans de prison avec sursis et d’une inéligibilité de cinq ans, tandis que Pénélope Fillon a été frappée d’une inéligibilité de deux ans. Par ailleurs, les trois prévenus ont été condamnés à verser ensemble environ 800 000 Euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale. L’ancien Premier ministre a déjà entamé le remboursement.