Après une fin de semaine marquée par des émeutes à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre le 27 juin, Emmanuel Macron a reçu 220 maires, dont les mairies ont été la cible des émeutiers. À la suite de ces événements, la proposition du président de la République de couper l’accès aux réseaux sociaux lors de crises a indigné l’opposition. Alors que de nouvelles mesures visant à mieux protéger les élus des agressions ont été prises, Emmanuel Macron à lui-même fait l’objet d’un appel au lynchage. Enfin, le gouvernement a présenté son plan pour lutter contre la haine anti-LGBT+.

220 maires à l’Élysée

Quelque 220 maires ont été reçus à l’Élysée, mardi 4 juillet, après que leurs mairies ont été la cible des émeutiers après la mort de Nahel, explique RTL. Choqués par les violences subies, les élus éprouvaient également le besoin d’être entendus. L’heure était alors à la consultation, il n’était pas question de légiférer ou de décider de mesures sous le coup de l’émotion.

Coupure des réseaux sociaux

La déclaration d’Emmanuel Macron selon laquelle il aimerait “couper les réseaux sociaux lorsque “les choses s’emballent” n’est pas restée sans réactions. Comme l’explique BFM TV des personnalités politiques, de droite comme de gauche, ont comparé cette idée aux régimes autoritaires russe, chinois, iraniens et nord-coréen. Ceux-ci sont régulièrement accusés de verrouiller l’accès à Internet, lors de crises politiques.

Vote obligatoire

Ex-ministre à la promotion de l’égalité des chances (2005-2007), chercheur et sociologue, Azouz Begag préconise le vote obligatoire pour sortir des crises permanentes, relate Le Monde. Selon lui, cette mesure proposée une première fois il y a deux ans au président Emmanuel Macron participerait, selon lui, à faire des jeunes, “qui n’écoutent plus personne”, des citoyens.

Nouvelles mesures de protection des élus

La démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, dont le domicile a été incendié, a poussé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures afin de protéger les élus. Un plan de prévention et de lutte a été présenté vendredi 7 juillet, rapporte franceinfo. Outre des mesures juridiques et psychologiques, le plan prévoit également que le gouvernement finance une partie des dépenses des collectivités liées à l’installation de dispositifs de protection ponctuelle des locaux, telles que la vidéo-surveillance, des alarmes voire le recours à une société de protection privée. Il a aussi été décidé que les procureurs de la République pourront disposer d’un espace de communication dans le bulletin municipal afin de mieux informer les élus. Dans la soirée, lors d’un concert Izïa Higelin, appelait au « lynchage » d’Emmanuel Macron, expliquant devant son public comment celui-ci pourrait avoir lieu. Des propos particulièrement violents à l’origine de l’ouverture d’une enquête pour provocation publique à commettre un crime ou un délit », indique Libération.

Lutte contre la haine anti-LGBT+

Le gouvernement dévoilera ce lundi 10 juillet un plan de lutte contre la haine anti-LGBT+. Comme le souligne Le Point, il s’inscrit dans la continuité des actions réalisées en faveur de l’égalité des droits. Parmi elles, la PMA pour toutes, l’ouverture du don du sang aux hommes homosexuels et l’interdiction des thérapies de conversion. Le nouveau plan, qui court de 2023 à 206 prévoit, notamment, la formation des forces de l’ordre, le soutien aux associations, ainsi qu’une plus grande sévérité contre les insultes proférées dans les stades et l’inclusion des familles homoparentales dans les formulaires à l’école.