Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé jeudi sur France 2 qu’il travaillait sur des mesures visant à retirer les élèves radicalisés des établissements scolaires. Cette décision intervient une semaine après l’attentat tragique ayant coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras. « Quand les personnels de l’Éducation signalent des élèves qui constituent selon eux, potentiellement une menace en raison de propos qu’ils ont tenus ou d’actes qu’ils ont commis, le principe de protection que je veux appliquer à l’ensemble de nos élèves et de nos personnels fait qu’on doit trouver une autre solution que de les scolariser. »

Le ministre n’a en revanche pas fourni plus de détail sur ces mesures qu’il compte mettre en place pour protéger les établissement scolaires. Plus tôt dans la soirée, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait déclaré sur BFMTV qu’il y avait « plus de 1 000 mineurs recensés avec des fiches actives pour islamisme.« 

Plusieurs alertes à la bombe factices

Depuis quelques jours les établissements scolaires du pays sont sous la menace d’alertes à la bombe, souvent infondée. Pour les fausses alertes à la bombe dirigées contre les établissements scolaires, Gabriel Attal a précisé qu’il y en avait eu 75 rien que pour la journée de jeudi, totalisant ainsi 299 depuis la rentrée scolaire. Selon le ministère de l’Intérieur, 18 personnes ont été interpellées en 48 heures. Gabriel Attal a ajouté que des audiences auraient lieu « dans les tout prochains jours » et a rappelé que les peines maximales pour ce délit sont de trois ans de prison et 50 000 euros d’amende.

Certains bâtiments comme le Louvre et le Chateau de Versailles ou encore des aéroports ont eux aussi été visés par plusieurs attaques, et ont du être évacué à maintes reprises ces derniers jours. Gérald Darmanin a annoncé hier que plus de 5000 individus, soupçonné de radicalisation islamique sont surveillé par les forces du gouvernement.