Quand Atosca dépasse littéralement les bornes. La société de concession dédiée à l’A69, qui doit relier Toulouse à Castres, rencontre un nouvel obstacle dans la construction de l’autoroute, rapporte Actu.fr. Les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne pointent ainsi du doigt des « dépassements de l’emprise du chantier, tel que définis par l’autorisation environnementale ont été relevés sur quelques zones ». L’entreprise réfute ces accusations et assure que les « zones évoquées correspondent à des secteurs couverts par les autorisations environnementales ».
L’alerte avait été lancée par le collectif La Voie est Libre dans un communiqué du 27 novembre dernier qui avançait que plusieurs sites du chantier autoroutier dépassent les limites qui avaient été autorisées, portant le débordement total à plus de 42 hectares, soit au minimum 10 % de la surface totale initialement prévue pour les travaux. Des chiffres qui ont été confirmés en grande partie par France inter dans une enquête menée notamment en étudiant des images satellites. « 87 % des surfaces identifiées par LVEL se situent effectivement en dehors du tracé validé par les autorités », confirme ainsi la radio du service public.
Les préfets demandent des explications à Atosca
À la lumière des éléments avancés par le collectif et confirmés en majeure partie par France inter, les préfectures du Tarn et de la Haute-Garonne se sont emparées du dossier le 2 décembre, notamment en intimant à Atosca et à son directeur général de fournir des explications. La société dispose d’un délai jusqu’au 8 décembre pour présenter une « revue complète du tracé autoroutier ».
À défaut, il lui faudra détailler les dépassements d’emprise en question, en particulier « les surfaces concernées », leurs motifs, « l’état environnemental initial et actuel de ces terrains, actions réalisées, en cours ou envisagées pour leur remise en état ou leur compensation ».
S’ils sont normalement possibles, de tels dépassements doivent normalement être soumis à l’administration pour validation afin d’établir que « chantier n’est pas significativement modifié et que les impacts environnementaux sont bien maîtrisés ».

