Samedi 25 juin, le président de la République a annoncé que la Première ministre Elisabeth Born resterait en poste. La semaine passée a aussi été marquée par l’affaire Corbière-Garrido : l’hebdomadaire Le Point s’est excusé après la publication d’un article qui visait le couple de députés, dans lequel des éléments n’ont pas été vérifiés. On apprend aussi que la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou est accusée de “violences gynécologiques”, après deux plaintes pour viol. Alors que les États-Unis ont, via la Cour suprême, révoqué un arrêt autorisant le droit à l’avortement au niveau national, les députés de la majorité présidentielle souhaitent inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution française. Enfin, la députée Yaël Braun-Pivet n’est plus ministre car elle devrait prendre la présidence de l’Assemblée nationale.
Gouvernement : Elisabeth Borne reste en poste
Elle avait présenté sa démission au président de la République après les législatives. Elle est finalement confirmée au poste de Première ministre par Emmanuel Macron, note France Info. Il l’a annoncé à l’AFP dans un entretien le samedi 25 juin. Il justifie sa décision de conserver celle qu’il avait nommée en mai dernier pour “mener l’action du gouvernement dans la durée”. Ainsi, un “nouveau gouvernement d’action” sera formé au mois de juillet, a-t-il indiqué. En attendant, la Première ministre devra sonner les différents groupes de l’Assemblée nationale.
Affaire Corbière-Garrido : Le Point s’excuse et retire son article
Mercredi 22 juin, Le Point avait publié un article affirmant que le couple de députés LFI, Raquel Garrido et Alexis Corbière, exploitait une femme de ménage sans papiers. Finalement, précise Europe 1, le fameux article a été supprimé, l’hebdomadaire évoquant des “des erreurs et des manquements”. Après sa publication, Raquel Garrido et Alexis Corbière avaient fermement démenti : “Tout est faux”, avaient-ils dit. “Nous présentons nos excuses plates et sincères à Raquel Garrido et Alexis Corbière, ainsi qu’à nos lecteurs”, a ainsi déclaré le directeur du Point, Étienne Gernelle.
La secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou accusée de “violences gynécologiques”
Elle est dans la tourmente, selon L’Obs. La secrétaire d’État chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou, est visée par une troisième plainte pour violences sans incapacité de travail par personne chargée d’une mission de service public, d’après le parquet de Paris, qui a été sollicité le 24 juin par l’AFP. Cette gynécologue de profession était déjà visée par deux plaintes pour viol. “Les accusations graves à mon encontre, portant sur des examens cliniques médicaux réalisés afin de diagnostiquer et de soigner la maladie de mes patientes, sont inacceptables et révoltantes”, s’est-elle ensuite défendue dans un communiqué transmis par son avocat à l’AFP.
Avortement : les députés de la majorité veulent inscrire ce droit dans la Constitution
Comme le note Le Point, la cheffe de file des députés Renaissance (ex-LREM) Aurore Bergé a déclaré, samedi 25 juin, déposer une proposition de loi afin d’inscrire “le respect de l’IVG dans notre Constitution”. Une annonce qui intervient au lendemain de la révocation de la Cour suprême aux États-Unis d’un arrêt autorisant le droit à l’avortement au niveau national. “Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu’on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister. C’est la raison pour laquelle, dès aujourd’hui, avec mon groupe nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution”, a précisé la députée des Yvelines sur France Inter.
Gouvernement : la députée Yaël Braun-Pivet n’est plus ministre
Elle était ministre des Outre-Mer depuis un mois, rappelle France 24. D’après un décret publié, dimanche 26 juin, au Journal officiel, Yaël Braun-Pivet, qui est candidate du groupe Renaissance à la présidence de l’Assemblée nationale, a quitté ses fonctions ministérielles. “Il est mis fin aux fonctions de Mme Yaël Braun-Pivet” et “les fonctions de ministre des Outre-Mer sont exercées par la Première ministre”, indique ce décret pris samedi par Emmanuel Macron sur proposition d’Élisabeth Borne. C’est donc une femme qui, pour la première fois en France, devrait accéder au “perchoir” du Palais Bourbon.