La semaine passée, l’actualité politique a été marquée par un Conseil de défense sur l’énergie qui s’est tenu le vendredi 2 septembre : la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a, une nouvelle fois, appelé à la sobriété. Dans la foulée, le lendemain, Gabriel Attal a annoncé le maintien du bouclier tarifaire en 2023. Ségolène Royal s’est attiré les foudres de nombreux politiques, journalistes et ONG, en mettant en doute les crimes de guerre commis en Ukraine, puis s’est excusée. À droite, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a annoncé sa candidature à la tête du parti. À gauche, l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve a lancé un manifeste pour une “autre gauche”.  

Conseil de défense sur l’énergie : “La mobilisation générale”

Le vendredi 2 septembre, se tenait un Conseil de défense sur l’énergie, souhaité par le président Emmanuel Macron pour faire face à la menace d’une crise énergétique dans le contexte de guerre en Ukraine, rapporte le HuffPost. Promettant une “solidarité européenne” renforcée, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé le principe de “mobilisation générale” voulu par le chef de l’État lors de son discours télévisé du 14 juillet, note le site d’information. “Je rappelle que la sobriété, c’est la chasse au gaspillage, l’attention au chauffage, à l’éclairage. Ce n’est pas demander aux entreprises de baisser leur production ou leur activité”, a-t-elle expliqué en conférence de presse. 

Prix de l’énergie : le bouclier tarifaire sera maintenu en 2023

On va maintenir un bouclier tarifaire en 2023”, a annoncé, samedi 3 septembre, le ministre délégué au Budget Gabriel Attal sur France Inter. L’ancien porte-parole du gouvernement précise “qu’il ne faut laisser dérailler ni la facture des Français ni nos finances publiques. En 2023, si on ne faisait rien, la facture d’électricité augmenterait de 100%, soit 120€/mois. Nous bloquerons, là aussi, à un certain niveau d’augmentation”. D’après une récente étude publiée par l’Insee, les mesures de ce bouclier tarifaire pour contenir les factures des ménages et des entreprises ont permis de réduire de moitié l’effet de la très importante augmentation des prix de l’énergie sur l’inflation. 

Ségolène Royal met en doute les crimes de guerre commis en Ukraine 

Ses propos ont provoqué un tollé. Jeudi 1er septembre, sur le plateau de BFMTV, la candidate à la présidentielle de 2007, a questionné la réalité des crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine, déplorant “une propagande de guerre par la peur” de la part du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Concernant une maternité bombardée, elle a notamment lancé : “Vous pensez bien que s’il y avait la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l’heure des téléphones portables, on les aurait eues [les images].” Face à la polémique suscitée par ses déclarations, Ségolène Royal s’est excusée, samedi 3 septembre, assurant n’avoir “jamais nié les crimes de guerre.”

Bruno Retailleau annonce sa candidature à la tête de LR 

Je serai candidat à la présidence des Républicains”, a-t-il déclaré, le 2 septembre, dans une interview au journal Le Figaro. Bruno Retailleau, le patron du groupe Les Républicains au Sénat, a annoncé sa candidature à la tête de la formation politique. Beaucoup, dit-il, lui ont demandé de se présenter en l’absence de Laurent Wauquiez. “Avec les militants, je veux bâtir ce grand parti de droite, populaire et patriote, qui manque aujourd’hui à la France”, a précisé le sénateur de Vendée, soutenu notamment par Gérard Larcher, François-Xavier Bellamy et Othman Nasrou . 

Bernard Cazeneuve lance un manifeste pour une “autre gauche”

Dans un manifeste publié par le Journal du dimanche, l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve appelle à “refonder” la social-démocratie et lancer une dynamique collective et politique. Celui qui a quitté le PS après l’accord sur la Nupes estime que “ni la majorité relative anémiée (des macronistes), ni les oppositions majoritairement animées par la radicalité ne semblent pouvoir répondre aux attentes de nos compatriotes”. Le manifeste est notamment soutenu par 400 personnalités de gauche. Mais la présidente de la région Occitanie Carole Delga et l’ex-candidate à la présidentielle Anne Hidalgo ne l’ont pas signé.