Mardi 2 décembre, après plusieurs accusations, Emmanuel Macron a démenti vouloir créer un « label d’État » pour les médias et un ministère de la Vérité. Le vice-président du Rassemblement national, David Rachline, a démissionné mardi 2 décembre. Il n’a pas sollicité l’investiture du RN pour un troisième mandat à la mairie de Fréjus en 2026. Malgré une adoption en première lecture à l’Assemblée, puis un rejet au Sénat, les députés ont rejeté, mercredi 3 décembre, la généralisation de l’affichage du Nutri-Score. L’Assemblée nationale a adopté la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, vendredi 5 décembre, avant le vote final du budget qui se tiendra mardi 9 décembre. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a appelé, dimanche 7 décembre, les députés LR à ne pas voter le budget de la Sécurité sociale, dénonçant un « hold-up fiscal ».

Le président dément vouloir créer un « label d’État » pour les médias

Emmanuel Macron a démenti, lors d’un Conseil des ministres, mardi 2 décembre, vouloir créer un « label d’État » pour les médias. Le président était accusé par les médias de Vincent Bolloré, par la droite et par l’extrême droite, de vouloir créer un tel label ainsi qu’un ministère de la Vérité. « Le gouvernement ne va pas créer tel ou tel label destiné à la presse. Ce n’est pas, ce ne sera jamais son rôle de le faire », a assuré Emmanuel Macron. Le 19 novembre, le président avait évoqué la création d’un « label » de professionnels des médias pour « distinguer les réseaux et les sites qui font de l’argent avec de la pub personnalisée et les réseaux et les sites d’information », a rappelé Le Monde.

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Dans un communiqué, le vice-président du Rassemblement national, David Rachline, a annoncé, mardi 2 décembre, qu’il démissionnait de son poste. Marine Le Pen, présidente des députés RN, avait déclaré qu’elle ne souhaitait plus qu’il soit vice-président du parti. Visé depuis deux ans par des soupçons de malversations, le maire de Fréjus ne veut pas que cette affaire soit instrumentalisée contre le RN, a indiqué Le Figaro. S’il reste adhérent au RN, David Rachline n’a pas sollicité l’investiture du RN pour briguer un troisième mandat à la mairie de Fréjus en 2026.

L’Assemblée nationale rejette de peu l’élargissement du Nutri-Score

Les députés ont rejeté, mercredi 3 décembre, la généralisation de l’affichage du Nutri-Score sur de nombreux emballages. Le gouvernement a jugé la mesure inadaptée et contraire aux normes européennes, a détaillé BFM TV. La mesure qui veut imposer l’affichage de cette échelle de notation des aliments avait été adoptée en première lecture à l’Assemblée puis rejetée au Sénat, dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale. Les entreprises qui refuseraient d’afficher cette information seraient pénalisées d’une taxe de 5% sur leur chiffre d’affaires, dont le produit serait affecté à l’Assurance maladie. Les amendements ont été repoussés de justesse à 120 voix contre 117.

La partie « recettes » du budget de la Sécu adoptée par l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a adopté la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, vendredi 5 décembre par 166 voix contre 140 et 32 abstentions, avec le soutien de Renaissance, du MoDem, du PS et des indépendants de Liot. Plusieurs mesures prévues par le gouvernement, comme une cotisation sur les titres-restaurant ou le gel du barème de la CSG, ont été supprimées par les députés, a rapporté Capital. En revanche, la hausse d’une contribution sur les revenus du capital a été ajoutée au texte. Avec ce budget, le gouvernement souhaite contenir « autour de 20 milliards » d’euros le déficit de la Sécurité sociale en 2026. Le vote final du budget aura lieu mardi 9 décembre.

Bruno Retailleau appelle les députés LR à ne pas voter pour le budget de la Sécu

Dimanche 7 décembre, le président des Républicains, Bruno Retailleau, a appelé les députés LR à ne pas voter le budget de la Sécurité sociale, prévu mardi 9 décembre. Il a qualifié ce projet de « hold-up fiscal », « social » et « démocratique », a rapporté Challenges. Selon lui, les députés LR « auront le choix de l’abstention ou de voter contre ». Bruno Retailleau a estimé que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, était « dans les mains des socialistes » avec la suspension de la réforme des retraites et le renoncement à l’article 49.3 pour faire adopter sans vote les budgets. Le vote de mardi 9 décembre, qui va porter sur la partie dépenses du budget, puis sur l’ensemble du texte, est incertain.