Pour la première fois cette année, des départements sont en vigilance rouge canicule. Météo-France recourt généralement à cette classification lors d’épisodes de chaleur très intenses. Météo-France place le Rhône, la Drôme, l’Ardèche et la Haute-Loire en rouge dès mardi 22 août, alors que le pic de chaleur est attendu pour mercredi, précise BFMTV. Lancée en 2004 par Météo-France et les autorités sanitaires, la vigilance rouge canicule est rarement déclenchée. Mais que change le passage du orange au rouge ? La température est un facteur déterminant, mais d’autres entrent en jeu.

Non seulement la canicule doit être extrême, mais aussi exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique. Elle doit enfin présenter un important impact sanitaire pour toute la population et des impacts sociétaux, comme la sécheresse, l’approvisionnement en eau potable, etc. L’alerte sanitaire entraîne une mobilisation maximale, afin de limiter la surmortalité.

Intensification des conséquences physiologiques 

Si les critères de classement varient selon les départements, en fonction de ceux définis notamment par les acteurs et autorités de santé, ils peuvent également être modulés en fonction de certains facteurs aggravants, comme la durée, la précocité de la vague de chaleur, la pollution, etc. ou atténuants. C’est le cas, notamment, de la brièveté de l’épisode.

Pour le corps, le passage en vigilance rouge indique une intensification des conséquences physiologiques déjà observées en vigilance orange. Il peut s’agir de maux de tête, de nausées, de crampes voire de déshydratation. “Plus la vague de chaleur est intense, plus la part de la population éprouvant des difficultés à maintenir une thermorégulation efficace augmente”, souligne Météo-France. Un épisode plus intense s’accompagne enfin d’un risque accentué de coup de chaleur, c’est-à-dire “une surchauffe du corps, qui se traduit par une fièvre élevée, une rougeur du visage, des maux de tête, une forte sensation de soif voire des vomissements et des troubles de la conscience”, détaille la Croix-Rouge.

Sixième fois depuis 2004

En 2003, la canicule avait fait 15 000 morts en France. Depuis sa création en 2004, la vigilance “rouge” a été activée cinq fois avant aujourd’hui : en juin 2019, en juillet 2019, en août 2020 et en juin et juillet 2022. C’est donc la sixième fois que Météo-France recourt à ce niveau d’alerte.