Du fait de la surpopulation carcérale, il n’est pas rare de devoir attendre quelques semaines avant de rencontrer un médecin. C’est pourquoi les formules de politesse fleurissent, dans l’espoir d’avancer la date de rendez-vous.

« Bonjour Monsieur,
tout d’abord c’est avec politesse que je vous écrit cette lettre. La raison qui m’amêne vers vous, c’est que j’aimerai être suivi par un psychologue, ce qui est très important pour ma situation pénale.
Monsieur ou madame, avec tout le respect que je vous dois, je vous adresse mes salutations les plus sincères,
votre détenu.

Certains ont connu les prisons étrangères, avant de revenir en France, pour finir leur peine.

« J’ai l’honneur de sollicité de votre haute bienveillance afin de vous demander de bien vouloir m’accorder un entretiens auprès de vous afin de vous expliquer mon probleme parceque je ne suis pas bien du tout car je suis traumatiser par des années de prison que j’ai fait au PEROU et actuellement je ne suis pas bien du tout, dans l’attente d’une réponse favorable je vous remercie d’avance et veuillez agréer mes sincères salutations.

L’attente est le maître-mot de la prison, et les demandes sont parfois perdue dans les méandres de l’administration.

Je vous ecrit car j’eprouve le besoin de parlé à qu’elle qu’un bien que cela fait plus d’un an que je demande je renouvelle ma demande c’est on jamais. merci d’avance.
Cordialement »

Les demandes ne sont pas toujours d’ordre médical, mais peuvent être sociales, car les détenus s’appuient bien souvent sur l’autorité du médecin pour obtenir ce que l’administration pénitentiaire n’accorde pas toujours.

« Bonjour docteur
Mr avant tout je vous doit Beaucoup de Respect, SVP je veut avoir un certificat pour être avec le Mr XX 110 Bâtiment Nord. lui Aussi est d’accord je jure que ce Mr qui est reconnaissance et du Respect Aidée moi SVP
Voir avec le chef YY le gradée
Je vous donne ma parole ils Aura pas Soucie Mr ce mon pôte, Même sis ils parle pa la langue français que Anglais. Je va lui Apprendre l’Alphabet enssemble en cellul plus pour parler la angue chez un Mr qui vien Republique cheque lui est d’accord moi Aussi
faire un effort SVP Mercie
urgence »

Certains détenus, ayant réfléchi sur les raisons de leur détention, demandent l’appui des médecins pour se rendre utile, et pour tirer un trait sur leur carrière de délinquance.

« Bonjour docteur, je vous écrit pour vous soumetre une idée que nous avons evoqué ensemble, je voudrai qu’on mette en place un groupe de parole à l’aide est la collaboration de confrère et l’aide de la direction pour pouvoir eveillé les consciences des delinquand les plus juvénille même tout type de detenus. »

Mais les drames du quotidien n’épargnent pas les familles des prisonniers, et l’éloignement aggrave leurs souffrances.

« Bonjour,
je vous écrit ce courrier pour vous demandée de reprendre le médicament.
Metez moi du RENUTRYL j’ai perdu 15 kg suit de mon enfant qui c’est suicidée pendue
je mange une fois tous les deux jour, mercie de vôtre compréhension.é

Certains vont jusqu’à commettre des tentatives de suicide ou des automutilations, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leurs situations.

Mon état s’aggrave de jour en jour car j’étais ignoré par l’administration pénitentiaire. J’ai peur de perdre le contrôle, et de mettre fin à mes jours. J’ai envoyé une lettre à la direction, expliquant ma situation. Je souhaiterais vous en tenir informé.
Sachez que j’ai écrit à plusieurs reprises à la direction, personne n’a daigné me répondre.
Dans une semaine je décide donc de me coudre mes lèvres, afin de ne plus m’alimenter et boire. Après cette date, ne me demandez pas d’arrêter cette grève de la faim car je ne le ferai pas.
J’espère que vous n’ignorerez pas cette lettre, comme cela a été fait par le passé.
Je sens qu’on ne me considère pas comme un être humain. Je suis traité comme un animal. »

Prendre le temps d’écouter les détenus, les accompagner tout au long de leur peine, trouver des mots d’apaisement et de fraternité, tout cela contribue à créer des liens ténus mais profonds.

« Cher monsieur, Bonjour, en fait j’ai l’impression que je vous dérange dans vôtre espaces privés, je suis inquiet franchement, mais mon état d’esprit me oblige-t-il et me pousse-t-il a vous écrire sincèrement.
Bref, voila pourquoi j’ai pu accumulée ou rassemblée l’effort de vous adresser cette lettre, parceque je trouve-t-il que c’est primordiale aisée, je imagine. j’espère de ne pas depasser la limite je voudrais seulement vous souhaiter de passer un très bons et excellent vacances avec votre famille, je vous remercie infiniment.
Cordialement à vous »

Comme le dit l’adage du monde carcéral : «la prison, c’est dur ; la sortie, c’est sûr». Après bien des angoisses, certains arrivent à trouver une forme d’apaisement et envisager une nouvelle vie après leur retour à la liberté.

« Bonjour je vous ecrit cette lettre pour vous remerciez de votre aide durant Ma détention a la Maison d’arret de X grace à votre soutient je suis a la Maison d’arret de Y dans ma ville de naissance ou j’ai pu avoir des parloires avec Ma famille.
depuis je refléchi moin je ne prend plus de somnifer Ma detention à changé.
J’ai rencontré Monsieur le juge et j’ai pu M’exprimé
Maintenant je reussi a prendre le Mal en patience
je vous remercie encore pour tous, le ciel vous le rendra
en vous souhaitant de Bonne fête de fin d’année et une Merveilleuse Année »

[1] L’orthographe et la syntaxe des courriers ont été respectés.