Pourquoi êtes-vous devenus officiers de l’Armée du Salut ?
Colonelle Claude-Evelyne Donzé : Le colonel et moi-même sommes issus d’une famille salutiste depuis 5 générations. Nous avons donc grandi dans l’Armée du Salut, elle est notre Église. C’est à l’âge de 16 ans que je me suis posé la question d’un service pour Dieu à plein temps. J’avais le désir d’être enseignante et, à l’époque, le fait de jouer du piano était un avantage pour faire la formation. J’ai alors commencé à apprendre le piano mais je n’étais pas très disciplinée pour répéter.
Pourtant un jour, alors que je répétais, j’ai reçu cette intuition qu’il fallait que je m’y applique, car « cela me serait utile, lorsque je serai officière ». Cette intuition est petit à petit devenue une conviction. J’ai depuis abandonné le piano, mais Dieu peut se servir de beaucoup de moyens pour nous interpeler. Quelque temps plus tard, j’ai demandé un signe au Seigneur (il ne faut pas le faire tout le temps, mais là, je l’ai fait.) Je lui ai demandé de me confirmer son appel à le suivre comme officière. C’était lors d’un congrès de jeunesse. Il y avait là des ateliers, dont un sur les métiers utiles pour servir à l’Armée du Salut, particulièrement sur le champ missionnaire. En m’y rendant, j’ai dit au Seigneur : « Si l’animateur parle du métier d’enseignant, je pose ma candidature pour devenir officière » ; là, à peine entrée dans l’atelier, le mot fut prononcé… Plus tard, lors d’une consécration des cadets, lors de l’appel à un service à plein temps, je me suis avancée. Nous sommes entrés à l’école de formation à Bâle en 1988. Il y avait là des cadets de toute l’Europe. Nous étions mariés et avions déjà une fille.
Colonel Jacques Donzé : Mes parents sont devenus officiers lorsque j’avais 11 ans. Leur nouvelle orientation a été difficile pour moi durant la première année, car nous avons dû déménager. Je me suis alors senti déraciné. Toutefois, mes parents une fois passé ce cap, c’était le bonheur. J’ai rencontré des jeunes du Poste qui m’ont pris en charge en m’emmenant jouer au foot.
C’est à 14 ans que j’ai eu la conviction de la nécessité de confier ma vie à Dieu et la certitude de la vie éternelle. Même si j’étais alors incapable de dire quelle serait l’orientation que ma vie prendrait. À 17 ans, je voulais être prof de sport. Mais, c’est à cet âge que Dieu m’a appelé pour le servir comme officier de l’Armée du Salut. J’étais dans ma chambre lorsque j’ai entendu cet appel. C’était clair et précis autant qu’une […]