« Soulagement immense ! » Ainsi a réagi Emmanuel Macron sur X en annonçant, mardi 4 novembre 2025, la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis 1 277 jours dans la prison d’Evin, en Iran, qui les accuse de faits d’espionnage et de chercher à déstabiliser le pays. Les deux ressortissants et syndicalistes français avaient été arrêtés en mai 2022 par les autorités iraniennes alors qu’ils étaient en voyage touristique. Si l’annonce du président de la République et du Quai d’Orsay semble mettre fin à l’affaire, ce n’est pas tout à fait le cas, leur liberté n’est que « conditionnelle », indique l’Iran, souligne le Huff Post, qui cite l’AFP.
Dans un communiqué nommé « libération conditionnelle de deux ressortissants français », le porte-parole iranien, Esmaïl Baghaï, a précisé que Cécile Kohler et Jacques Paris avaient été « libérés sous caution par le juge en charge de l’affaire » et qu’ils « seront placés sous surveillance jusqu’à la prochaine étape judiciaire ». Emmanuel Macron salue cependant une « première étape » primordiale pour permettre le retour du couple « le plus rapidement possible ». En attendant leur libération définitive, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, assure qu’ils sont « en sécurité à la Résidence de France, à Téhéran ».
Le soulagement des proches
En plus de l’envoi sur place d’une équipe chargée de les accompagner personnellement, le chef de la diplomatie française a également déclaré avoir contacté la famille des deux ex-détenus de la prison d’Evin. S’ils n’ont pas caché leur soulagement, les parents de la professeure de lettres de quarante et un ans ont néanmoins tempéré la joie d’apprendre la libération de leur fille, rapporte ICI Alsace.
« On est heureux, mais Cécile pour l’instant n’est pas présente ici », ont-ils ainsi livré depuis Soultz-Haut-Rhin (Haut-Rhin), où ils résident. « Tant que je ne pourrai pas serrer Cécile et Jacques dans mes bras, le soulagement ne sera pas là », a ajouté Mireille Kohler. Les avocats du couple toujours confiné en Iran ont à eux parlé d’un « jour nouveau » alors que « la torture cesse ».

