Lundi 8 septembre, François Bayrou a dû faire ses valises et quitter l’hôtel de Matignon, après un vote de confiance qui n’a pas été concluant pour lui. Une large majorité des députés ont souhaité le départ de son gouvernement, deux jours avant les mobilisations citoyennes sous la bannière “Bloquons tout”. 197 000 personnes à travers la France ont bloqué des axes routiers, manifesté sur des ronds-points et tenté des actes de sabotage. La rentrée politique approchant, le Rassemblement national promet la censure du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, à Bordeaux. Marine Le Pen et Jordan Bardella préparent les prochaines élections tandis qu’en Allemagne, dans la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l’extrême droite obtient un score historique. Il a triplé en un an. Dans le même temps, Teddy Riner a réaffirmé ses ambitions politiques. “Si demain je rentre en politique, ce n’est pas pour avoir un poste de ministre”, explique le judoka.

La chute annoncée du gouvernement Bayrou

Clap de fin pour le maire de Pau à Matignon. François Bayrou a choisi de solliciter les parlementaires à propos de l’effort budgétaire et du déficit public. Les députés ont largement voté contre la confiance de son gouvernement, ce lundi 8 septembre. 364 députés ont voté contre, ce qui entraîne la chute du gouvernement et le départ de François Bayrou. Le lendemain, le Béarnais a remis sa démission au président qui s’est engagé à nommer son successeur dans “les tout prochains jours”. Son fidèle allié, Sébastien Lecornu, est nommé dans la foulée, promettant “des ruptures” “sur le fond” et “pas que sur la forme”, détaille Franceinfo.

“Bloquons tout” : moins de 200 000 manifestants partout en France

Née d’appels sur les réseaux sociaux, la journée de mobilisation du 10 septembre a rassemblé au moins 197 000 personnes à travers 590 rassemblements, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Blocages, actions, barrages routiers… plus de 850 actions ont eu lieu partout dans l’Hexagone, parfois contrées par les forces de l’ordre. De son côté, la CGT dénombre 250 000 participants aux manifestations. En fin de journée, la préfecture de police indiquait 203 personnes interpellées.

La rentrée bordelaise du Rassemblement national

Marine Le Pen voit dans la potentielle censure de Sébastien Lecornu l’ascension de son parti. Devant un public de 6 000 personnes chauffées à blanc lors du meeting de rentrée du Rassemblement national, la patronne du RN voit loin. “Lorsque ce gouvernement sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois, vous serez à nouveau appelés aux urnes et vous aurez le pouvoir de faire de Jordan (Bardella) votre Premier ministre”, a-t-elle lancé. Ici Gironde rapporte également les certitudes de ce dernier, l’autre tête d’affiche du Rassemblement national : “Soit le président dissout l’Assemblée nationale, soit il devra lui-même remettre sa démission” qui en profite pour présenter ses mesures : “L’une de nos premières décisions sera d’organiser un grand référendum sur la politique migratoire en France”.

Teddy Riner : “Si demain je rentre en politique, ce n’est pas pour avoir un poste de ministre”

Le judoka n’en est pas à son premier défi. Teddy Riner pourrait bien se lancer dans l’arène politique. Dans un entretien accordé à l’AFP repris par Franceinfo, le Guadeloupéen s’est exprimé sur ses ambitions politiques : “si demain je rentre en politique, ce n’est pas pour avoir un poste de ministre, c’est pour avoir un rôle qui fait changer les choses. Pour moi, le meilleur rôle, ce serait président”. Par le passé, le sportif avait déjà évoqué un destin présidentiel.
Il estime que la situation française est “très compliquée”, “que ce soit politique, même économique, on n’est pas très bien”. Par ailleurs, la légende du sport français retourne sur les tatamis “d’ici deux ou trois mois”.

L’extrême droite perce aux élections municipales dans l’ouest de l’Allemagne

Un score sans précédent. Le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) a triplé son score au scrutin des élections locales de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, selon les estimations publiées par la chaîne allemande WDR. Le parti obtient le score de 16,4 %, contre 5 % il y a un an, dans une région historiquement acquise aux socio-démocrates du SPD. En face, la CDU s’est maintenue avec 34,2 % des voix et les Verts ont chuté de 8,5 points par rapport aux précédentes élections.