Le 22 mai dernier, comme l’écrit Libération, en plein Festival de Cannes édition 2022, une gigantesque banderole, sur laquelle apparaissent les noms des victimes de féminicides en France, était déployée sur le tapis rouge cannois par le collectif féministe nommé “les Colleuses”. Car ces militantes féministes sont en fait les héroïnes d’un documentaire hors compétition, intitulé “Riposte féministe” (réalisé par Marie Perennès et Simon Depardon), lequel était présenté le même jour.
Au total, les noms des 129 victimes de féminicides en France depuis l’édition précédente du Festival (en juillet 2021), se sont affichés sur les marches, alors que les militantes, vêtues de noir, ont utilisé des fumigènes de la même couleur pour marquer le coup. Puis, une autre action a aussi eu lieu lors de la 75e édition du Festival de Cannes. Seins nus, couleurs de l’Ukraine sur le torse et culotte maculée de sang, une militante a fait irruption sur le tapis rouge, le 20 mai, pour dénoncer l’utilisation de violences sexuelles comme “arme de guerre” en Ukraine. Elle a par ailleurs été stoppée par les services de sécurité.
Prendre la mesure de la violence
Mais au-delà de ces actions, différents réalisateurs ont souhaité mettre les violences faites aux femmes au premier plan, précise Télérama. Tueurs de femmes, viols, humiliations sexistes, misogynie… les thèmes ont été abordés dans nombre de films présentés en sélection officielle ou sections parallèles, remarque le magazine culturel. L’idée : prendre la mesure de la violence de ces tares sociétales.
Parmi ces films qui traitent de cette thématique donc, Télérama recense le thriller “La Nuit du 12”, de Dominik Moll (en salles le 13 juillet), “Les Nuits de Mashhad”, d’Ali Abbasi (en salles le 13 juillet également), “God’s Creatures”, d’Anna Rose Holmer et Saela Davis et “Men”, d’Alex Garland (en salles le 8 juin).