Équiper ses enfants pour la rentrée scolaire va coûter plus cher. Une étude de l’UFC – Que choisir estime qu’entre juillet 2022 et juillet 2023, les prix des fournitures indispensables ont bondi de 10 %. L’Union nationale des étudiants de France (Unef) parle, quant à elle, d’une hausse du coût de la vie de 6,47 % équivalent à 49,56 euros de dépenses mensuelles supplémentaires pour les étudiants.
Dans un entretien accordé à RMC, et repéré par franceinfo, le directeur de l’UFC-Que Choisir, Grégory Caret, précise que l’inflation se fait principalement sentir sur le rayon papeterie. Si la hausse moyenne des prix y est de 14% celui des feuilles simples à carreaux bondit de 34%. Les copies doubles ne sont pas épargnées (29 %). Quant aux cahiers grand et petit format, ils coûtent 22 % et 17 % plus cher qu’il y a un an.
Matières premières, énergie
Selon franceinfo, les chiffres de l’Association des industriels de la papeterie et du bureau (AIPB) confirment ceux avancés par l’union de protection des consommateurs. “On observe des hausses qui oscillent entre 8,9% [dans les grandes surfaces alimentaires] et jusqu’à 10,6%” dans les enseignes spécialisées et les plateformes de commerce en ligne, précise Nadège Helary, la présidente de l’organisation.
Cette hausse des prix s’explique en partie par l’évolution des cours des matières premières. “On est passé en 2020 d’un prix du papier à 600 euros la tonne, qui est ensuite monté à 1 300 euros la tonne, pour arriver aujourd’hui à 1 100 euros la tonne”, chiffre le président de Clairefontaine et Rhodia. Guillaume Nusse souligne qu’en vingt-cinq ans, il n’a jamais observé une telle évolution. L’UFC-Que Choisir, elle, rappelle que les tarifs de gros du plastique ont aussi connu d’importantes variations “du fait du Covid puis de la guerre en Ukraine”. Le coût de l’énergie a également pesé sur les coûts de production, ajoute Nadège Helary.
Précarité galopante
Les étudiants vont également subir de plein fouet l’inflation. Une étude de l’Unef publiée lundi 14 août, et repérée par France Bleu, estime qu’en 2023 le montant du reste à charge annuel atteindra 594,76 euros, soit 49,56 euros par mois. “Jamais en dix-neuf ans d’enquête de l’Unef, l’évolution du coût de la vie étudiante avait atteint de tels sommets”, rappelle le syndicat. Il craint que cette hausse “impacte fortement les conditions de vie des étudiants, qui vont devoir faire des choix entre des dépenses essentielles et se restreindre sur tout un tas de besoins primaires”.
Pour se loger cette année, les étudiants devront débourser 570,69 euros en moyenne. Selon ces chiffres, si “la partie loyer” des résidences Crous “est gelée”, “la partie charge a augmenté de 3 à 4 % dans de nombreux Crous, faisant passer le loyer moyen de 381,48 euros à 394,83 euros”. Par ailleurs, les étudiants sont confrontés comme le reste de la population à la hausse des prix des produits et de l’énergie. Alors, malgré la réforme des bourses, la précarité explose parmi les étudiants.