La quarantième édition des Journées européennes du patrimoine (JEP) est le moment choisi par Emmanuel Macron pour annoncer le dispositif qui permettra de soutenir la préservation du patrimoine religieux dans les communes de moins de 10 000 habitants. Comme le rappelle Europe 1, le 5 juin dernier, le président de la République avait demandé au ministère de la Culture et de l’Intérieur de plancher sur “les mesures permettant de mieux venir en aide aux édifices” de ces communes rencontrant des difficultés financières et dont les édifices religieux sont “trop souvent mal répertoriés”.

Dans la foulée, le ministère de la Culture s’était aussi vu confier le lancement d’une campagne d’inscription ou de classement au titre des monuments historiques des édifices cultuels construits notamment aux XIXe et XXe siècles, “dont l’intérêt patrimonial le justifierait, au regard d’un ensemble de critères historiques, artistiques, scientifiques et techniques”. Pour l’Élysée, il s’agissait alors de “trouver d’autres ressorts, en sollicitant la générosité de tous, dans le cadre d’une souscription dédiée”.

Pas d’obligation d’entretien

Depuis la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, les édifices religieux, quel que soit le culte, sont la propriété des communes. Pourtant, la loi ne fixe aucune obligation d’entretien, hormis dans le cas des bâtiments classés au titre des monuments historiques. Selon les chiffres de l’Élysée, “sur les 50 000 lieux de culte en France, dont 42 000 catholiques, 10 500 seulement sont protégés au titre des monuments historiques”. Un classement qui permet à leurs propriétaires d’être aidés financièrement par le ministère de la Culture pour les travaux de restauration.

En février dernier, 131 parlementaires de la droite et du centre avaient écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Ils lui demandaient de défendre les “petites églises rurales”, “âme de la France”.