Elles comptent le nombre de jours passés sur la route. Les heures de fuite. Les minutes d’inquiétude. Les longues secondes vécues terrées dans le sous-sol d’un immeuble, sans rien manger au rythme incessant des bombes et des tirs. Marioupol, Kharkiv, Kiev. Plus de 210 personnes, essentiellement des femmes avec enfants, des personnes âgées, mais aussi des ingénieurs, des médecins, qui ont laissé derrière elles une famille, un métier, une vie et qui se retrouvent aujourd’hui devant les bénévoles et travailleurs sociaux de l’Armée du Salut au Havre.

« Elles sont arrivées directement au Havre ou sont passées par Paris », note Pascale Cherif, cheffe de service en charge du logement et l’hébergement à l’Armée du Salut au Havre. Sur les 210 personnes, certaines sont hébergées dans des hôtels du centre-ville ou de communes voisines, mis à disposition pour l’occasion. Les autres sont […]