La décision du Conseil constitutionnel à propos de la réforme des retraites était sans doute l’information la plus attendue cette semaine. Mais l’actualité politique a également été marquée par le voyage mouvementé d’Emmanuel Macron aux Pays-Bas, les soupçons de détournement de fonds qui pèsent sur le sénateur Marc-Philippe Daubresse, le départ du groupe Renaissance de Barbara Pompili et trois députées de la majorité présidentielle. Enfin, à l’étranger, Vladimir Poutine a rencontré le ministre chinois de la Défense.
Conseil constitutionnel
Comme il l’avait annoncé, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision concernant la réforme des retraites vendredi 14 avril. Les Sages ont validé la majeure partie du texte. Le report à 64 ans de l’âge légal a été validé, contrairement à l’index senior et au CDI senior relate franceinfo. La limitation des débats, par le recours à l’article 47.1 de la Constitution a également été jugée recevable. Le Conseil constitutionnel a également retoqué la demande d’organisation d’un référendum d’initiative partagée (RIP). Le 20 mars dernier, quelque 250 parlementaires de la gauche et du centre avaient fait une première demande de RIP portant sur une proposition de loi visant “à affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans”. Le lendemain matin, la loi était publiée dans le Journal officiel.
Emmanuel Macron chahuté aux Pays-Bas
En visite officielle aux Pays-Bas au début de la semaine dernière, le président de la République a été interpellé à plusieurs reprises par des opposants à la réforme des retraites. Mardi 11 avril, des manifestants ont déployé une banderole sur laquelle était inscrit :“On ne battra pas en retraite”, alors qu’Emmanuel Macron participait à une cérémonie de dépôt de gerbes à Amsterdam, rappelle BFM TV. La veille, à La Haye, alors que le Président prononçait un discours sur l’avenir de l’Europe, une trentaine de jeunes Français ont crié, devant la salle :“Macron, on est là pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur”. À l’intérieur, le chef d’État a ensuite été rattrapé par les débats contre la réforme des retraites. Un militant l’a interpellé depuis les gradins, en lançant en anglais : “Désolé de vous interrompre… mais où est la démocratie française?” “Personne n’écoute… vous avez des millions de personnes dans la rue”, a poursuivi un autre, alors que des personnes essayaient d’accrocher une banderole sur laquelle était écrit “Président de la violence et de l’hypocrisie”.
Perquisition au domicile de Marc-Philippe Daubresse
Le domicile de l’ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a été perquisitionné, jeudi 13 avril. Sénateur (LR) du Nord, Marc-Philippe Daubresse est visé par une enquête portant sur l’utilisation de ses frais de mandat, explique Le Point. Il est soupçonné d’avoir détourné des fonds. Lancée en 2019, une enquête du Parquet national financier (PNF) porte sur l’utilisation de son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) alors qu’il était député du Nord, entre 2012 et 2017. Les policiers se sont également rendus à la mairie de Lambersart (Nord) afin de trouver des documents en lien avec l’affaire. Marc-Philippe Daubresse a, en effet, été maire de la commune de février 1988 à décembre 2017.
Quatre départs chez Renaissance
Quatre députées de la majorité présidentielle ont quitté le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, indique une modification apportée jeudi 13 mars au Journal officiel. Parmi elles, Barbara Pompili, ex-ministre de la Transition écologique. Elle tient ainsi à manifester son désaccord avec la réforme des retraites, rapporte Ouest France. Mireille Clapot, députée de la Drôme, Stella Dupont, élue du Maine-et-Loire, et Cécile Rilhac (Val-d’Oise) ont fait le même choix. Toujours apparentées au groupe, elles disposeront, selon Mireille Clapot de “plus de latitude pour exprimer [leurs] nuances”.
Vladimir Poutine accueille le ministre chinois de la Défense
Un mois après le président Xi Jinping, Vladimir Poutine a accueilli à Moscou Li Shangfu, le ministre chinois de la Défense. Celui-ci a salué, dimanche 16 avril, les “liens très forts, qui dépassent les alliances militaro-politiques de l’époque de la Guerre froide” et “très stables” qui unissent les deux pays, relate Le Figaro. De son côté, le chef d’État russe a précisé : “Nous travaillons activement par l’intermédiaire des départements militaires, échangeons régulièrement des informations utiles, coopérons dans le domaine de la coopération militaro-technique et menons des exercices conjoints.” Pour autant, depuis le début de la guerre en Ukraine, Pékin se dit officiellement neutre, mais n’a jamais condamné l’invasion russe.