Le candidat à la présidentielle Lee Jae-myung a vu sa relaxe obtenue en appel annulée par la Cour suprême sud-coréenne le jeudi 2 mai suite à une infraction à la loi électorale, compromettant sa participation à l’élection présidentielle qui doit se tenir le 3 juin prochain. Comme le rapporte le Figaro, cette nouvelle survient juste avant l’annonce de démissions d’ampleur dans les plus hautes sphères du gouvernement coréen.
Entre affaires juridiques et démissions au gouvernement, un contexte politique particulier à l’approche des élections en Corée du Sud
Peu de temps après l’annulation de la relaxe de Lee Jae-myung, le président par intérim et également candidat à la présidentielle Han Duck-soo a annoncé démissionner de ses fonctions. Ces dernières seront exercées par intérim par l’actuel ministre de l’Education Lee Ju-ho qui hérite de la tâche de superviser les élections à venir début juin. Dans la foulée, c’est le ministre des Finances Choi Sang-mok qui a décidé d’annoncer sa démission, alors même qu’il était visé par une motion de censure visant à le destituer. Suite à cette décision, il s’est exprimé dans un communiqué dans lequel il « présente des excuses au peuple pour ne pas pouvoir continuer à exercer mes fonctions dans un contexte économique grave dans le pays et à l’étranger« . Après cela, le président de l’Assemblée nationale sud-coréenne Woo Won-shik a logiquement dû suspendre le vote concernant ladite motion de censure.
Symptôme et révélateur de l’ampleur de la crise politique dans laquelle se trouve la Corée du Sud, le ministre de l’Education et troisième président par intérim a convoqué à 8h ce matin (heure coréenne) une réunion du Conseil de sécurité nationale, comme le révèle l’agence de presse Yonhap. Il a ensuite déclaré que « le Conseil de sécurité nationale devra assurer la sûreté de l’Etat et la sécurité du territoire et c’est le moment où on doit faire le maximum pour apaiser les craintes du peuple sur la situation sécuritaire« .