Christian Estrosi, le maire de Nice, a apporté son soutien à Robert Ménard, qui a pris lundi 22 avril un arrêté pour instaurer un couvre-feu pour les moins de 13 ans à Béziers. Le ministère de l’Intérieur voit cette initiative d’un très bon œil. Mercredi 24 avril, la Cour de cassation a annoncé avoir rejeté le pourvoi de François Fillon et de son épouse, après leur condamnation dans l’affaire des emplois fictifs à l’Assemblée nationale. Mathilde Panot et d’autres personnalités ont été convoquées par la justice pour “apologie du terrorisme”. La ministre de l’Enseignement supérieur a fait savoir qu’une plainte allait être déposée contre Jean-Luc Mélenchon, qui a fait un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann. Enfin, en Italie, Giorgia Meloni sera candidate aux prochaines élections européennes, à la tête de son parti d’extrême droite : Fratelli d’Italia.
Couvre-feu pour les mineurs
Lundi 22 avril, le maire de Béziers Robert Ménard a instauré un couvre-feu pour les moins de 13 ans, de 23 heures à 6 heures, jusqu’au 30 septembre prochain. En 2014, il avait déjà pris cette initiative, mais elle avait été invalidée par le Conseil d’État. Dans la foulée de cette annonce, le maire de Nice Christian Estrosi, numéro deux d’Horizons, a annoncé qu’il allait réactiver un couvre-feu pour les moins de 13 ans dès le 1er mai et pour toute la période estivale. Auparavant, en Guadeloupe, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a souhaité la mise en place d’un couvre-feu dans plusieurs quartiers de Pointe-à-Pitre, valable pour tous les mineurs, pendant un mois renouvelable, entre 20 heures et 5 heures du matin. Là-bas, “40 % des faits de délinquance commis par des mineurs le sont par des mineurs âgés de 15 à 17 ans”, a chiffré Xavier Lefort, le préfet de la Guadeloupe. Interrogé par Le Parisien, le ministère de l’Intérieur ne cache pas sa satisfaction. “On est plutôt très favorables à ce qu’ils ont décidé. Mais il s’agit d’une compétence municipale et nous souhaitons rester dans ce cadre”, confirme le cabinet de Gérald Darmanin.
Un nouveau procès Fillon
La Cour de cassation a validé mercredi 24 avril la condamnation de François Fillon, ex-Premier ministre, pour détournement de fonds publics. En mai 2022, l’ancien candidat à la présidentielle avait été condamné par la cour d’appel à quatre ans de prison dont trois avec sursis, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Il devait également verser 126 167 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale, partie civile dans cette affaire. Malgré ses tentatives pour faire reconnaître différents vices de procédure, la défense de l’ancien Premier ministre n’a pas obtenu l’annulation pure et simple de sa condamnation pour détournement de fonds public, explique Libération. Elle a cependant décroché un nouveau procès en appel.
“Apologie du terrorisme”
Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, 390 signalements ont été effectués auprès du Pôle national de lutte contre la haine en ligne, selon le parquet de Paris. Parmi eux, certains concernent des personnalités ou des organisations de gauche. C’est le cas de Mathilde Panot, cheffe de file des députés La France insoumise (LFI). Elle a annoncé, mardi 23 avril, être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour “apologie du terrorisme”. D’autres personnalités de gauche ont également reçu une missive de la justice. C’est le cas de la candidate LFI aux élections européennes Rima Hassan, de la journaliste et militante antiraciste Sihame Assbague, ou encore d’étudiants du syndicat Solidaires de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), liste Mediapart. À chaque fois, des propos réagissant à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre sont visés. Franceinfo précise que des signalements ont été effectués par l’Organisation juive européenne. “On doit enquêter sur chaque fait que l’on nous dénonce. Lorsqu’une plainte est déposée, elle ouvre automatiquement une procédure, ce n’est pas à notre appréciation. Est-ce que les propos ont bien été tenus dans les termes reprochés, et si oui, dans quel cadre ?” explique le parquet de Paris.
Une plainte contre Jean-Luc Mélenchon
Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé, dimanche 27 avril, qu’une plainte contre Jean-Luc Mélenchon allait être déposée, après que le chef de file de LFI a dressé un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann. “Mon ministère va porter plainte pour injure publique devant un agent public”, a-t-elle déclaré. Jean-Luc Mélenchon a évoqué le criminel de guerre nazi le 18 avril lors d’un meeting organisé en pleine rue après deux refus de salles du préfet et du président de l’université de Lille, précise franceinfo. “‘Moi, je n’ai rien fait, disait Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays.’ Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne”, avait alors déclaré l’ancien candidat à la présidentielle.
Giorgia Meloni candidate aux élections européennes
La présidente du Conseil des ministres italienne a annoncé dimanche 28 avril qu’elle se présentait en tête de liste de son parti d’extrême droite aux élections européennes de juin. Le parti de Giorgia Meloni est arrivé en tête des élections en 2022 en Italie avec 26 % des suffrages, et les intentions de vote restent à ce niveau à l’approche des élections européennes des 6-9 juin, indique BFMTV.