Il y plus de 30 ans naissait le sommet international pour que les dirigeants se penchent sur la question du changement climatique et tentent d’agir.
Et nous dans tout ça ?
Pour ceux qui militent de quelques façons que ce soient autour des questions écologiques, c’était un pas en avant. Mais réellement, aujourd’hui, dans nos petites vies quotidiennes, pour moi qui depuis plus de 50 ans à m’intéresser aux questions environnementales, je trouve que ça commence à faire long, toute une vie active à agir, à espérer, à essayer d’éduquer à l’environnement, à tenter d’initier d’autres à un mieux et un moins consommer. J’avoue que parfois ça me fatigue de voir le peu de résultats.
Oui, je sais qu’il y a eu quelques progrès.
Je pense par exemple à l’interdiction des gaz aérosols qui contribuaient à la destruction de la couche d’ozone qui protège notre terre des UV. Je revois l’étonnement d’une dame dans une activité que j’animais dans les années 80, dans un centre social où je travaillais alors, qui ne comprenait pas, lorsque j’expliquais la nocivité des aérosols, que nos dirigeants puissent, même s’ils savaient que c’était mauvais pour la terre, de continuer d’en autoriser la production et la vente. Que dire aujourd’hui de l’autorisation d’utilisation du glyphosate ? C’est vrai qu’en 50 ans, j’ai vu le développement des énergies renouvelables, la fermeture de centrales thermiques et aussi un semblant de meilleur contrôle des émissions de gaz par des gestes au quotidien y contribuant comme la mise en place du tri des déchets. La petite commune d’où je suis originaire, faisait partie des deux premières communes de la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard, à tester le tri sélectif, avec les premiers bacs à verre vers 1975, puis vinrent les bacs à autres recyclables les années suivantes.
Pourtant, aujourd’hui encore, je m’interroge sur les habitudes du quotidien ?
Je ne reviendrai pas sur les échecs des politiques à tenir leurs engagements à ces sujets au niveau mondial, ni sur les raccourcis du quidam qui dit que ce n‘est pas son affaire, car ce n’est pas à lui de faire attention, en réduisant l’utilisation de sa voiture alors qu’un paquebot, une usine ou un avion utilisent bien plus qu’une année d’utilisation de son véhicule. Mais je voudrais revenir juste sur ce que nous essayons de faire dans nos fraternités au quotidien. Depuis bientôt 10 ans, je m’investis dans ma frat’, en essayant de transmettre des valeurs de développement durable, d’éduquer au mieux consommer en essayant de faire réduire la consommation d’eau, en récupérant des légumes et produits dates courtes pour cuisiner les repas partagés de notre association, en n’utilisant le moins possible des nappes en papier, en gérant au mieux un chauffage énergivore au fioul, dans des bâtiments peu isolés à notre disposition.
À la Frat’Aire, nous avons essayé d’agir
Nous avons participé « au […]