Ce lundi soir, au 20 heures de TF1, Gabriel Attal, président du parti Renaissance, a exprimé son étonnement face aux choix récents du président. Après la démission de Sébastien Lecornu lundi matin, après l’implosion du « socle commun », Emmanuel Macron l’a chargé de nouvelles négociations devant s’achever mercredi soir. Gabriel Attal a confié que « comme beaucoup de Français, [il] ne comprend plus les décisions » du chef de l’État, qui « donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main ».
L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron a également jugé : « Le président a essayé trois fois la même chose depuis un an. Je pense qu’on peut essayer autre chose », évoquant les différents gouvernements mis en place depuis la dissolution de 2024. Il a ajouté qu’« il faut maintenant partager le pouvoir », plaidant pour la nomination « d’un ou plusieurs négociateurs indépendants pour arriver à un compromis sur le budget et ensuite nommer un gouvernement ». Une prise de position qui confirme les relations désormais tendues entre les deux hommes.
Bruno Retailleau appelle à la cohabitation
Mardi, le patron des Républicains, Bruno Retailleau, a indiqué qu’il ne rejetait pas l’idée d’un retour de son parti au gouvernement, à condition qu’il s’agisse d’une véritable « cohabitation » avec la macronie et que LR « ne se dilue pas » dans le camp présidentiel. « Les Républicains sont prêts à gouverner à une condition : c’est que ce soit un gouvernement que j’appellerai de cohabitation », a-t-il déclaré sur CNews. Il a rappelé que la nomination, il y a un an, du LR Michel Barnier à Matignon représentait déjà « une forme de cohabitation », sans toutefois préciser si son parti revendiquait le poste de Premier ministre.
Mardi 7 octobre sur BFMTV-RMC, Jordan Bardella a déclaré qu’il était « très probable [qu’il] soit candidat à des élections législatives anticipées », ajoutant : « C’est une probabilité oui ». Au lendemain de la démission de Sébastien Lecornu, il a de nouveau demandé à Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée et de « revenir de manière très calme et très saine à une nouvelle élection législative et permettre aux Français de se choisir une majorité pour engager une politique de moyen et de long terme ». Édouard Philippe considère sur RTL qu’Emmanuel Macron devrait désigner un Premier ministre chargé avant tout de « faire adopter un budget », puis d’annoncer « une élection présidentielle anticipée ».