À passer du gris, de l’amertume, du déchirement, de la souffrance… à la chaleur, aux jardins fleuris, à la joie partagée, à la fraternité. De l’énergie qui détruit, anéantit physiquement, moralement, psychiquement… à la lumière nourrissante et apaisante pour les cœurs et les âmes.
Cette traversée est à double sens. II suffit d’un mot, d’un geste, d’un non-dit, d’un manque, d’un trop, d’un pas assez et un vent glacial engourdit les volontés de s’entendre : en famille, entre voisins, collègues, résidents, bénévoles, camarades, avec des inconnus, ou entre pays et entre religions.
Comment prendre un aller simple vers la fraternité sinon en faisant un effort de compréhension de soi et des autres, et en s’engageant quotidiennement contre toutes les formes d’abus de pouvoir, les situations d’injustice, terreau des conflits ?
Comment redonner de l’espoir aux cœurs fermés et aux consciences meurtries sinon en cultivant ce qui rassemble, apaise et relie ?
Il faut beaucoup de courage pour assumer la voie de la non-violence, injustement reléguée au rang d’utopie, quand le modèle économique dominant vante la mise en concurrence, la loi du plus fort.
Les femmes sont souvent les premières victimes de violence, mais elles sont aussi les plus vaillantes quand vient l’heure de résister à l’adversité. Les quelques témoignages que vous découvrirez dans ces pages en sont de remarquables exemples.
Qu’elles soient ici tout particulièrement remerciées d’œuvrer pour un monde plus fraternel.
Par Charlotte Lemoine, déléguée générale de la FEP