On les imagine plus facilement dans les hôpitaux ou les établissements carcéraux, au chevet des malades et à l’écoute des prisonniers. Et pourtant, les aumôniers des Églises historiques assurent également une présence régulière dans les aéroports, comme à Genève et Zurich.

«C’est lié à l’histoire de l’aviation, qui a pris son essor après la Seconde Guerre mondiale», relate David Gonzalez, aumônier protestant à l’aéroport de Paris-Orly. «L’aviation militaire américaine avait alors l’habitude d’avoir des aumôniers embarqués sur les vols.» Si ceux-ci ne s’envolent plus avec les passagers, ils accompagnent, en cas de besoin, leurs départs comme leurs arrivées.

«La plupart des grands aéroports possèdent aujourd’hui un service d’aumônerie», confirme Stephan Pfenninger, aumônier réformé à l’aéroport de Zurich. «Les espaces de recueillement sont d’ailleurs devenus un critère d’excellence pour l’industrie aéroportuaire», indique le pasteur parisien. Et de citer «Roissy et Orly, qui étaient dans les profondeurs du classement international jusqu’à il y a une dizaine d’années et sont remontés grâce à la création d’un espace de prière ainsi que la mise en place d’une équipe multiconfessionnelle».

De l’écoute et du café

Leurs missions? «La plupart du temps, nous sommes appelés par un membre du personnel ou la police qui nous signale que quelque chose ne tourne pas rond», raconte Andrea Thali, aumônière catholique à l’aéroport de Zurich. Et son confrère réformé d’enchaîner: «Notre mission est souvent davantage d’ordre social que religieux. Nous sommes là pour toute personne qui a […]