Elles sont au nombre de 151 et sont étalées sur tout le territoire. Le gouvernement a ainsi identifié de nombreuses zones prioritaires particulièrement vulnérables au phénomène des déserts médicaux. Pour pallier ce manque de médecins, avait été annoncée précédemment la mise en place d’une mobilisation pour envoyer en renfort des généralistes dans ces « intercommunalités à fort indice de vulnérabilité », une mesure dont l’application doit avoir lieu dès la semaine prochaine, d’après un communiqué publié par le ministère de la Santé, lundi 1er août 2025.
L’initiative, intitulée « un médecin près de chez vous », survient en réponse à l’inégalité persistante de l’accès aux soins dans l’Hexagone, alors que 6,4 millions de Français sont actuellement sans médecin traitant. Un dispositif de déploiement territorial va donc être déclenché, permettant l’envoi de médecins volontaires dans les « zones rouges », qui y consacreront jusqu’à deux jours de consultations par mois.
Un renfort sur la base du volontariat
« Le PACTE de lutte contre les déserts médicaux prend corps : les zones les plus prioritaires vont désormais bénéficier d’un soutien médical effectif au quotidien », s’est ainsi félicité le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, dans le communiqué. Le gouvernement appelle donc à une mobilisation nationale pour l’égalité d’accès aux soins dans les 151 territoires ciblés par cette mesure, qui regroupent 2,5 millions de Français, plutôt que de recourir à la contrainte.
Pour convaincre des médecins généralistes d’y prendre part, le ministère de la Santé entend « soutenir ceux qui s’engagent aux côtés des patients », notamment par la mise en place de solutions leur permettant d’assurer « la continuité des soins dans leurs cabinets ». Mais c’est surtout par l’indemnisation forfaitaire de 200 Euros par jour, qui s’ajoute au paiement des consultations réalisées, que l’État espère inspirer des médecins généralistes à se porter volontaires deux jours par mois.
Des doutes sur l’efficacité du dispositif
Si ce dispositif de solidarité territoriale semble être une bonne idée sur le papier, le fait qu’il repose sur la base du volontariat a soulevé des interrogations, particulièrement à gauche, et laisse supposer pour certains de futurs résultats « aléatoires ». Le député socialiste Guillaume Garot, connu pour vouloir réguler la liberté d’installation des médecins, a pointé du doigt ce qu’il juge être les limites de l’initiative « un médecin près de chez vous », avançant que cette dernière ne peut « en rien remplacer les réponses de fond », rapporte l’AFP, citée par 20 Minutes.