Mais aussi sur des constantes, comme la peur universelle de la mort.

«La vieillesse n’existe pas! Ce qui existe, c’est le traitement particulier qu’une culture réserve à ses personnes âgées», affirme Léandre Nshimirimana. Pour ce psychologue burundais actif en Belgique, dans les sociétés traditionnelles comme l’Afrique précoloniale, «les personnes âgées jouissaient d’un grand respect et de privilèges étendus». Or, avec l’arrivée de nouvelles valeurs occidentales, elles se transforment en victimes sociales: un «naufrage» où les ancien·ne·s «payent toujours le plus lourd tribut».

De même en Inde, la structure sociale traditionnelle prévoyait une intégration des plus âgé·e·s: arrivés à l’âge adulte, les enfants continuaient à vivre chez leurs parents ou leurs beaux-parents, pour les prendre ensuite en charge pendant la vieillesse. Or, note un article de la revue de l’Organisation internationale du travail, cette attention portée aux générations anciennes s’amenuise avec l’évolution économique du pays, conduisant certain·e·s Indien·ne·s âgé·e·s à une grande précarité.

L’Occident est-il alors responsable d’une discrimination de la vieillesse? La société moderne aurait-elle remplacé le […]