En ce qui concerne le réchauffement climatique, auquel la France a largement contribué depuis 1850, l’objectif fixé par l’accord de Paris en 2015 était de limiter ce réchauffement à 2 degrés, voire 1,5 degré, ce qui suppose une empreinte carbone moyenne par habitant de deux tonnes d’ici à 2050, alors qu’elle est aujourd’hui de dix tonnes. À titre d’exemple, avec 2 degrés, nous aurons une probabilité de 59 % d’avoir chaque année une canicule comme celle de 2003, qui a fait soixante-dix mille morts en Europe dont quinze mille en France. Il nous reste donc vingt-cinq ans pour diviser notre empreinte par cinq, atténuer au maximum ce réchauffement climatique et adapter nos infrastructures et modes de vie.

Pour ce qui est de l’érosion de la biodiversité, exacerbée par le réchauffement climatique et nos activités humaines, la disparition de 70 à 90 % des pollinisateurs, auxquels on doit en Europe 84 % de nos cultures, engendre dans le monde environ cinq cent mille morts par an. L’enjeu en matière de santé est énorme !

Pourquoi devrais-je agir à mon échelle ?

Un sondage sur les solutions solidaires réalisé récemment par l’Ifop montre que, pour les Français, le réchauffement climatique est un des sujets les plus urgents et sensibles à traiter. Environ la moitié des sondés pensent qu’il faut appréhender ensemble les enjeux écologiques et sociaux. Les plus précaires veulent souvent en faire plus mais manquent de moyens. L’urgence est régulièrement à boucler la fin du mois et les personnes à faibles revenus s’orientent vers la nourriture la moins chère qui est la plus industrielle, la plus néfaste pour la santé et l’environnement.

N’est-ce pas aux entreprises pollueuses d’agir en premier ?

Citoyen, institution publique, acteur privé, association… chacun doit faire sa part et agir à son échelle.
L’action individuelle peut diminuer la pression exercée sur la biodiversité et contribuer à réduire notre
empreinte carbone de 25 à 45 %. Le reste reposera sur des décisions politiques et des actions d’entreprises de tous les secteurs. Sur ce point, la particularité de nos démocraties libérales est que chacun pourra exercer son influence à travers son pouvoir de consommateur et son droit de vote.

Qu’est-ce que je peux faire à mon niveau ?

Le premier pas consiste à remettre en question mes pratiques. Il existe des outils en ligne pour calculer mon empreinte carbone individuelle et identifier des pistes pour la réduire. Je peux aussi participer à des ateliers collaboratifs et gratuits, près de chez moi ou dans mon entreprise, sur le climat, la biodiversité, les déchets… Certains abordent notamment les autres limites planétaires et la justice sociale.
Restera à mener des actions à ma portée et à les faire essaimer autour de moi.