Il n’y a toujours pas un professeur devant chaque élève. La promesse faite par le fouvernement n’a pas été tenue et semble loin de l’être. Une étude réalisée par le Syndicat national des enseignants du second degré (Snes-FSU), dans 500 établissements, précise qu’il manque au moins un professeur dans 48 % des collèges et lycées de métropole, révèle franceinfo.
Pour parvenir à ce chiffre, le syndicat a fait le point avec les délégués syndicaux locaux la semaine dernière. Et, selon franceinfo, la tendance est proche de celle observée l’année dernière. Néanmoins, la moyenne cache d’importantes disparités. Les trous dans les emplois du temps sont plus nombreux dans l’académie de Créteil, qui regroupe trois départements dans l’est de l’Île-de-France. Les embauches de contractuels, réalisées par le rectorat, n’y changent rien.
Des contraintes de service
Le Snes-FSU pointe également des manques importants dans l’académie d’Orléans-Tours, dans celle de Normandie et dans des villes comme Nantes. La pénurie de professeurs touche plus particulièrement les mathématiques. Si le phénomène est récurrent dans cette discipline, il manque également de nombreux professeurs de sciences de l’ingénieur (une spécialité portant sur les sciences et la technologie dans les domaines de la mécanique ou encore de l’informatique). Il en va de même pour l’anglais.
Selon BFMTV, plus que les arrêts-maladies, ce sont surtout les contraintes de service et les difficultés à mobiliser des remplaçants qui expliquent la situation. Celles-ci regroupent des mobilisations liées directement à l’Éducation nationale, comme la formation continue, les examens, les sorties scolaires, etc.
10 % des heures de cours perdues
La chaîne d’information en continu souligne également que, d’après un rapport de la Cour des comptes de décembre 2021, 80 % des professeurs des écoles sont remplacés dès le premier jour d’absence, ce qui est loin d’être le cas dans les collèges et les lycées. Ainsi, en 2018-2019, les élèves du secondaire ont perdu 10 % des heures de cours.