Une participation record
66,71 % des électeurs se sont mobilisés, dimanche 30 juin, à l’occasion du premier tour des élections législatives anticipées. Selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur, c’est 19,2 points de plus qu’au premier tour des dernières législatives en 2022, souligne Le Figaro. Selon L’Obs, il s’agirait du plus fort taux de participation au premier tour depuis les élections législatives de 1997.
76 circonscriptions pourvues
Sur un total de 577 députés, les Français en ont élu 76 dès le premier tour. Dans ces dernières, les électeurs ne seront donc pas appelés aux urnes dimanche 7 juillet, rappelle BFMTV.
Partout ailleurs, des triangulaires et des duels
Au moment des résultats, des triangulaires RN-NFP-Ensemble étaient possibles dans 226 circonscriptions et des triangulaires RN-NFP-droite dans 44 autres. Mais comme le précise la chaîne d’information en continu, tout dépendra des possibles désistements. Les choses seront plus claires mardi après 18 heures, date avant laquelle les candidats qualifiés doivent faire connaître leurs intentions et déposer leur candidature en préfecture. Pour ce qui est des duels, un duel RN-NFP est annoncé dans 64 circonscriptions, un duel RN-Ensemble dans 29 circonscriptions et, enfin, un duel NFP-Ensemble dans 26 circonscriptions.
Appel aux alliances ou pas
Toujours selon BFMTV, Emmanuel Macron, le président de la République, a demandé à ses équipes d’étudier chaque circonscription pour trouver des alliances, y compris avec des candidats LFI. L’objectif de cette manœuvre est de faire barrage au RN, arrivé largement en tête dimanche 30 juin. Ainsi, dans la 1re circonscription de la Somme, la candidate Ensemble Albane Branlant, arrivée troisième au premier tour derrière la candidate RN et le député sortant François Ruffin (NFP), a fait part de son intention de se désister. À gauche, l’appel au barrage face au RN fait consensus. Même Jean-Luc Mélenchon a affirmé que ses candidats se retireraient s’ils terminaient troisièmes et que le RN était en tête. La patronne des Écologistes Marine Tondelier a quant à elle plaidé pour la “construction d’un nouveau front républicain”. Et à droite ? LR n’a pas souhaité donner de consignes de vote.
Effondrement de la majorité présidentielle
Quand, au soir des élections européennes du 9 juin dernier, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, le chef de l’État disait souhaiter une “clarification”, rappelle L’Obs. Dimanche soir, il n’a pu que constater l’échec du groupe macroniste crédité de 20,1 % des voix contre 25,7 % au premier tour en 2022. Si bien que la majorité présidentielle verra le nombre de ses députés passer de 245 sièges dans l’hémicycle à un nombre compris entre 70 et 100 sièges.
LR maintient son score de 2022
Après la scission provoquée par Éric Ciotti, beaucoup prédisaient l’effondrement des Républicains, remémore L’Obs. Dimanche, le groupe LR a obtenu 10,2 % des voix, soit quasiment autant qu’en 2022. Cette année-là, il avait séduit 10,4 % des électeurs. Ce score pourrait permettre à LR d’occuper entre 41 et 61 sièges à l’Assemblée nationale, contre 61 sièges lors de la dernière législature.
La barre clé des 12,5 %
Comme le rappelle Public Sénat, les règles des élections législatives sont particulières. Pour l’emporter dès le premier tour, un candidat doit réunir plus de 50 % des suffrages exprimés, sur un nombre d’électeurs représentant au moins un quart des inscrits sur les listes électorales. Pour qu’un candidat ait le droit de se présenter au second tour, il doit avoir obtenu au premier tour un nombre de voix au moins égal à 12,5 % du nombre des électeurs inscrits. Un seuil plus facile à atteindre quand la participation est forte. Lors des deux dernières élections législatives, en 2017 et 2022, l’abstention était telle que les candidats en troisième position devaient obtenir en moyenne 27 % des suffrages exprimés pour se maintenir dans une triangulaire.