eïla Tauil naît et grandit à Bruxelles à la fin des années 70. Ses parents sont issus de l’immigration marocaine, «liée aux accords bilatéraux entre la Belgique, le Maroc et la Turquie en 1964», souligne-t-elle. Lorsqu’elle repense à sa jeunesse et à la dynamique d’intégration de ces populations, Leïla Tauil évoque un «bon vivre-ensemble.»

Et puis, dans la décennie 1990-2000, quelque chose change. «On a vu à Bruxelles un phénomène de réislamisation (voir citation), qui s’inscrivait dans une dynamique transnationale.» Concrètement, la jeune femme alors âgée d’une vingtaine d’années, qui a grandi dans une famille de culture musulmane et ouverte, observe autour d’elle «un voilement généralisé dans certains quartiers. (…) Des interdits religieux ou […]