Vers la fin du service national universel ? Le 20 janvier, Emmanuel Macron a dévoilé un projet encore vague visant à « mobiliser » davantage de jeunes volontaires pour soutenir les armées en cas de nécessité, dans un contexte « d’accélération des périls » depuis le début de la guerre en Ukraine. Lors de ses vœux annuels aux armées à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, le président a souligné « l’accumulation des menaces » qui contraint la France à ajuster sa stratégie.

« Ne nous leurrons pas », le conflit en Ukraine « ne se terminera pas demain, ni après-demain », a lancé le président, alors que Donald Trump, qui a promis une fin rapide de cette guerre, était investi aux États-Unis. « L’enjeu aujourd’hui, c’est de donner les moyens à l’Ukraine de durer, et d’entrer dans toute future négociation en position de force », a estimé Emmanuel Macron. « L’enjeu demain, quand les hostilités s’arrêteront, sera de donner à l’Ukraine des garanties contre tout retour de la guerre sur son territoire, et des assurances pour notre propre sécurité. »

Rénover la Journée de défense et de citoyenneté

Le chef de l’État a exprimé son intention de « proposer à notre jeunesse un engagement fort » afin de lui « donner le choix de servir ». « Aujourd’hui, nous nous contentons d’un recensement, d’une journée défense et citoyenneté », a-t-il déclaré, estimant que « c’est trop peu ». Bien qu’il ne souhaite pas « rétablir le service national obligatoire », il a indiqué avoir demandé au gouvernement et à l’état-major des armées de présenter des propositions d’ici mai pour « permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ».

« Nous devrons mieux détecter les volontaires », « les former et être capables de les mobiliser le jour venu », « en renfort des armées en métropole ou ailleurs », a expliqué Emmanuel Macron. Il a également annoncé que « la Journée de défense et de citoyenneté sera rénovée et redeviendra demain un moment de temps retrouvé avec les armées ». Parmi les 800 000 jeunes qui y participent chaque année, « certains se signaleront et diront qu’ils répondront présents si la Nation les appelle ». La France ambitionne d’atteindre 210 000 militaires d’active et 80 000 réservistes d’ici 2030.