“Le réchauffement est bien plus grave que prévu en France. Nous avons été surpris par nos résultats”, explique au journal Le Monde Aurélien Ribes, climatologue au Centre national de la recherche météorologique (CNRM) et premier auteur d’une étude publiée dans la revue Earth System Dynamics, le 4 octobre dernier. Ces projections climatiques indiquent que les températures dans l’Hexagone pourraient augmenter en 2100 de 3,8°C en moyenne par rapport au début du XXI siècle si les émissions de gaz à effet de serre se maintiennent au même niveau. Il s’agit-là du scénario “intermédiaire”. 

Urgence

Mais il y a également le scénario du pire. Dans ce cas-là, où l’on continuerait à recourir massivement aux énergies fossiles, c’est-à-dire le pétrole, le gaz et le charbon, les températures moyennes pourraient grimper de 6,7°C en moyenne, prévient l’étude, citée également par France 24. Dans le meilleur des cas, l’augmentation de la température en France serait de 2,3°C à la fin du siècle.

Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, le même scientifique observe : “Aujourd’hui, nous sommes déjà à + 1,7 °C de réchauffement en France – supérieur à la moyenne de + 1,2 °C mondiale calculée par le Giec. Mais ce qui nous sépare de la fin du XXIe siècle est plus important que ce qui nous sépare du début du XXe siècle. L’été 2022 était 4 °C plus chaud que l’été moyen du début du siècle dernier. En 2100, un été moyen sera 5 °C plus chaud.” En somme, ces nouvelles projections appellent à “une action encore plus urgente” visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à adapter nos sociétés, précise le chercheur auprès du Monde