En mai, il me plaira de sortir de la spirale dépressive dans laquelle le monde actuel veut m’entraîner. Le soleil fera fondre l’humeur noire, l’humeur de plomb qui pousse vers le fond, qui enchaîne, qui bloque, jusqu’ à ce que la vase gluante empêche de remonter et que l’espoir soit noyé.
En mai, il me plaira d’éloigner les éléments dépressogènes que la société et les médias veulent m’imposer :
– le catastrophisme (tout va mal et tout n’ira qu’en s’aggravant),
– le dualisme forcené (la vie n’est qu’affaire de blanc ou de noir, choisis ton camp, camarade !),
– le raisonnement émotionnel qui conduit au complotisme (si je sens les choses ainsi, c’est qu’elles le sont, qu’importe la réalité ou la Raison).
En mai, j’apprendrai à sélectionner et à hiérarchiser l’importance des « nouvelles » dont on m’abreuve à longueur de temps.
En mai, il me plaira de me réjouir de la création de Dieu, dans le silence et la paix, loin des vociférations et du tumulte, pour pouvoir mieux comprendre et aider vraiment mes frères en humanité.
En mai, il me plaira de relire Matthieu 6,27, « Qui de vous par ses inquiétudes peut allonger d’une coudée [30 cm] la longueur de sa vie ? », en riant de voir le calcul ésotérique des trimestres de ma retraite.