De violents affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre samedi 25 mars à Sainte-Soline, lors d’une manifestation contre un projet de méga-bassines. Une est déjà en fonction et seize autres devraient être creusées. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Deux visions s’opposent à propos de ces bassines situées au milieu des champs afin de retenir l’eau. De l’eau qui provient des nappes phréatiques au moment où elles sont remplies, en hiver, et pas de l’eau de pluie. Le but ? Stocker la ressource pour l’utiliser quand l’eau manque, rappelle franceinfo.
La technique de bassine ou de mégabassine, selon la taille, est principalement utilisée dans l’Ouest, en Vendée, dans les Deux-Sèvres ou dans la Vienne. Elle se développe aussi en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour leurs opposants, les mégabassines sont un moyen d’accaparer de l’eau dont seule une minorité profitera : les agriculteurs produisant des cultures nécessitant de grandes quantités d’eau. Les détracteurs estiment que le système gâche une partie de la ressource prélevée dans les nappes phréatiques. Stockée à l’air libre, l’eau s’évapore et les algues comme les bactéries s’y développent.
Une réponse à la sécheresse
Pour les agriculteurs qui les utilisent, les mégabassines sont une réponse à la sécheresse. Selon la coopérative à l’origine du projet dans les Deux-Sèvres, le système réduirait de 70 % les prélèvements d’eau autorisés en été. Et il aurait un impact négligeable sur le débit des cours d’eau et les nappes souterraines. Mais les anti-bassines contestent la manière dont le rapport mettant ces atouts en avant a été réalisé.