Tout au long de la semaine passée, de nombreux étudiants se sont mobilisés partout en France pour la cause palestinienne et contre la riposte d’Israël à Gaza. Mercredi 1er mai, Raphaël Glucksmann a été pris à partie. Si bien que le numéro 1 de la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes n’a pas pu rejoindre le cortège de Saint-Étienne. Le lendemain, dans une lettre adressée à une électrice du Rassemblement national, Léon Deffontaines, la tête de liste du PCF et de la Gauche unie aux élections européennes, a pointé “l’échec collectif de la gauche” vis-à-vis des classes populaires. Quant au candidat milliardaire à la Maison-Blanche Donald Trump, dans un enregistrement transmis à des médias américains, il étrille de nouveau Joe Biden. Enfin, dimanche après-midi, le président chinois est arrivé en France, pour une visite officielle.
Mobilisation étudiante propalestinienne
Plus nombreux que la semaine précédente, des étudiants propalestiniens se sont mobilisés à Paris, Lille, Saint-Étienne, Lyon, Reims, Menton, etc. Débutée à Sciences Po Paris par quelques dizaines d’étudiants, la mobilisation propalestinienne s’est propagée à d’autres universités françaises. Signe que la mobilisation des étudiants de l’Institut d’études politiques parisien ne faiblissait pas, les locaux de la prestigieuse école ont été fermés vendredi 3 mai. Une mesure décidée par la direction en réaction à un nouveau blocage du campus par une centaine de jeunes et revendiquée par le Comité Palestine Sciences Po, souligne BFMTV.
Raphaël Glucksmann privé de manifestation du 1er mai
“Glucksmann, casse-toi”, “PS salaud”, « À bas le Parti socialo”. Ces slogans et d’autres ont été criés à l’attention de Raphaël Glucksmann lors de la manifestation du 1er mai à Saint-Étienne, relate franceinfo. Au point que la tête de liste PS-Place publique pour les élections européennes, visée par des jets de peinture et de canettes, n’a pas pu intégrer le cortège. L’élu était dans la Loire pour évoquer le sort des employés de l’enseigne Casino, qui fermera ses portes dans quelques mois. Mais ses positions sur les bombardements de l’armée israélienne à Gaza, jugées trop timides, lui ont valu cet accueil, explique franceinfo. Raphaël Glucksmann a dénoncé les agissements d’“une cinquantaine d’énergumènes” et a assuré avoir reconnu “des drapeaux de partis politiques. De Révolution permanente et de La France insoumise, ainsi que des Jeunes communistes”. Et d’ajouter : “Ces gens ne sont pas des démocrates. On le voit dans leurs violences.” Du côté de La France insoumise (LFI), les réactions ont fusé. Jean-Luc Mélenchon a notamment déclaré “désapprouver totalement cette expulsion”, tout en défendant son parti d’avoir participé à cette action.
“Renouer le dialogue”
Dans une lettre adressée à une électrice du RN, Léon Deffontaines, tête de liste du PCF et de la Gauche unie aux élections européennes, regrette “l’échec collectif de la gauche” à l’égard des classes populaires. La missive fait suite au témoignage d’une électrice du RN à la sortie d’un meeting de Jordan Bardella donné à Perpignan, le 1er mai, rappelle Le Parisien. Dans un courrier, que Le Parisien a consulté, Léon Deffontaines lui écrit : la gauche “vous a oubliée et méprisée, soit par désintérêt des classes populaires, soit au fallacieux prétexte que vous ne faites pas partie d’un hypothétique peuple de gauche”. Qualifiant le RN de “faussaire de la question sociale”, Léon Deffontaines assure vouloir renouer le dialogue.
Un enregistrement de Donald Trump “fuite”
Donald Trump multiplie ses accusations d’instrumentalisation de la justice par l’administration de Joe Biden. Cette fois, il l’a comparée à la Gestapo, la police politique de l’Allemagne nazie. Des propos enregistrés lors d’une réunion avec des dirigeants de son parti dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride, qui ont été fournis à des médias américains par un donateur de la campagne, rapporte BFMTV. Lors de la réunion, Donald Trump précise qu’il s’agit de “la seule façon pour eux de gagner”. Visé par quatre procédures pénales distinctes, dont une pour laquelle il comparaît depuis le 15 avril à New York, le candidat à la présidentielle américaine dénonce une “chasse aux sorcières” et qualifie Joe Biden de “pire président de l’histoire” des États-Unis. “Il est manifestement incompétent. Il est tordu comme l’enfer”, ajoute-t-il.
Xi Jinping de retour en France
Le président chinois est arrivé à Paris dimanche après-midi. Une première depuis la pandémie de la Covid-19. Lors des deux jours que durera sa visite, il devrait notamment être question de la guerre en Ukraine et des relations sino-françaises, note Le HuffPost. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, participera aux échanges du lundi matin avec le dirigeant chinois. Selon la France, la Chine est le seul acteur à même de peser sur la Russie, ce qui doit lui permettre de protéger l’Ukraine. Dans la soirée, une réunion économique entre les entrepreneurs des deux pays aura lieu. Un dîner d’État sera ensuite donné à l’Élysée. Mardi en fin de matinée, les deux chefs d’État se retrouveront à l’aéroport de Tarbes-Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. De là, ils se rendront au col du Tourmalet, pour un déjeuner. Une manière pour l’Élysée de rendre la pareille à XI Jinping. L’an dernier, celui-ci avait invité Emmanuel Macron à Canton, où le père du dirigeant chinois avait exercé des responsabilités politiques avant d’être écarté du pouvoir. Le président français, lui, est déjà venu à plusieurs reprises dans les Hautes-Pyrénées, pour notamment y rendre hommage à sa grand-mère maternelle.