L’annonce a été faite par Olivier Véran, jeudi 2 mars. La possibilité d’autoriser une “aide active à mourir” fera “vraisemblablement” l’objet d’une loi, a expliqué le porte-parole du gouvernement. Selon une source gouvernementale, Emmanuel Macron recevra à dîner plusieurs personnalités, dont les représentants des principaux cultes, le 9 mars. Avec eux, le chef de l’État parlera de nouveau de la fin de vie, rapporte La Croix. “Je note qu’il y a manifestement un esprit d’ouverture vers une légalisation de l’aide active à mourir sous la forme d’euthanasie, suicide assisté”, a dit Olivier Véran sur France Inter.

Un sujet délicat sur lequel, planche, depuis le mois de décembre, les 180 participants à la convention citoyenne sur la fin de vie. La majorité d’entre eux s’est prononcée en faveur d’une évolution de la loi pour une “aide active à mourir” lors d’un vote dimanche 19 février. Ce jour-là, 72% ont voté en faveur d’un suicide assisté et 66% en faveur d’une euthanasie.

Avec des parlementaires en Espagne

“Ce n’est pas un avis définitif, attention, c’est une première délibération”, les participants “sont amenés à voter, voire à revoter sur les mêmes sujets. Attendons la fin de la convention pour pouvoir en tirer des conclusions”, a précisé Olivier Véran. Celui-ci a également annoncé qu’après la Suisse et la Belgique, il irait bientôt en Espagne “pour regarder ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les pays qui ont déjà légiféré”. Lors de ce déplacement, il sera accompagné par des “parlementaires de tous bords” Puis, d’ici à la fin du mois de mars, Emmanuel Macron présentera “les bases d’un calendrier” et déterminera “les conditions d’une modification de la loi”, a ajouté le porte-parole du gouvernement.

Vendredi 3 mars, Le Figaro relate que 40 participants à la convention estiment avoir été manipulés. Ils ont fait part de leur sentiment au Conseil économique social et environnemental (CESE), en charge de la convention. Ils estiment, par exemple, que les résultats des votes provisoires « sont à prendre avec beaucoup de précaution », des maladresses et des biais ayant causé « des erreurs de vote ». « Il s’agissait d’un vote sur les idées et non sur l’écriture précise de propositions. Les questions ont pu évoluer pendant la session, pouvant entraîner de la confusion parfois, mais cela n’enlève en rien la valeur et la solidité de nos travaux », détaille la lettre consultée par le quotidien.