Au lendemain de la chute de son régime en Syrie, mardi 10 décembre, Bachar al-Assad se trouve « en sécurité » en Russie, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Après la censure du gouvernement Barnier et avant la nomination d’un nouveau Premier ministre, Emmanuel Macron a reçu les différents partis politiques, à l’exception du RN et de LFI. En l’absence de budget, un projet de loi spéciale sur le budget visant à permettre la « continuité de l’État » a été présenté en Conseil des ministres mercredi 11 décembre. Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a été nommé vendredi 13 décembre. Sans majorité à l’Assemblée nationale, il a tenté, dès sa nomination, de composer un nouveau gouvernement.

Bachar al-Assad est en Russie

Après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Serguei Ryabkov a confirmé que le dictateur déchu se trouvait « en sécurité » en Russie, mardi 10 décembre. Concernant la succession de Bachar al-Assad, il a ajouté que la Russie croyait « fermement et avec force » que la Syrie devait être « souveraine, unifiée et intégrale », rapporte BFM TV. La Russie ne faisant pas partie de la convention qui a établi la Cour pénale internationale, le Kremlin ne livrera pas le dictateur afin qu’il soit jugé.

Différents partis reçus à l’Élysée

Emmanuel Macron a reçu l’ensemble des partis se disant dans une « logique de compromis », mardi 10 décembre à l’Élysée, cinq jours après la motion de censure contre le gouvernement Barnier. Souhaitant constituer « un gouvernement d’intérêt général » le président de la République a exclu le Rassemblement national et La France insoumise de ces discussions, indique franceinfo. Dans un courrier adressé au président, les socialistes lui ont demandé de nommer un Premier ministre de gauche, tandis que les écologistes ont exclu de participer à un gouvernement d’intérêt général.

Une loi spéciale sur le budget a été présentée

Mercredi 11 décembre, un projet de « loi spéciale » sur le budget a été présenté en Conseil des ministres. Il a pour but d’assurer la « continuité de l’État », en l’absence d’un gouvernement, précise franceinfo. Ce texte doit permettre « d’éviter un shutdown », a expliqué Laurent Saint-Martin, ministre démissionnaire du Budget et des Comptes publics. Le texte comprend trois articles. Le premier autorise le gouvernement « à continuer de percevoir les impôts existants » jusqu’au vote d’un budget, après la nomination d’un gouvernement. Les articles 2 et 3 du texte doivent permettre à l’État et à la Sécurité sociale d’emprunter sur les marchés financiers afin d’éviter de se retrouver en cessation de paiements.

François Bayrou nommé Premier ministre

Après plusieurs jours d’attente, François Bayrou a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, vendredi 13 décembre. Sa nomination a suscité de nombreuses réactions de tous les bords politiques, selon une compilation réalisée par Le Monde. Ainsi, La France insoumise a annoncé vouloir déposer une motion de censure. Le Parti socialiste a demandé au Premier ministre de renoncer au 49.3 en échange d’une non-censure, tout en assurant qu’il ne souhaitait pas participer à son gouvernement. Pour les écologistes, l’absence de censure dépendra des profils choisis pour composer le nouveau gouvernement. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a déclaré que son parti ne censurerait pas le gouvernement a priori. Le Rassemblement national a également indiqué qu’il ne censurerait pas a priori. Enfin, les Républicains ont conditionné leur participation au « projet » que leur présentera François Bayrou.

Consultations pour un gouvernement

Au lendemain de sa nomination, le Premier ministre François Bayrou a reçu des personnalités politiques et de la société civile, dans l’espoir de composer rapidement son futur gouvernement, samedi 14 décembre. Il a commencé par recevoir à Matignon les présidents des deux chambres parlementaires : la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher. Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, le préfet d’Île-de-France, Marc Guillaume, ainsi que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau ont aussi été reçus, indique Libération.