Le futur gouvernement de Michel Barnier devait compter 38 membres, autant de femmes que d’hommes. Mais l’éviction de Laurence Garnier, ex-soutien de la Manif pour Tous, qui a par ailleurs voté contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, pourrait changer la donne. Celle-ci s’était également opposée en 2021 à la création d’un délit visant à interdire les thérapies de conversion prétendant « guérir de l’homosexualité ». Le Premier ministre va devoir rapidement lui trouver une remplaçante s’il veut être en mesure d’annoncer la composition de son gouvernement “avant dimanche” 22 septembre. Même si le choix final revient au Premier ministre, Emmanuel Macron a, en effet, demandé le retrait de Laurence Garnier de la liste.

Avant cela, selon BFMTV, Les Républicains devaient obtenir neuf postes, dont trois de plein exercice. Bruno Retailleau, par exemple, est notamment pressenti pour le ministère de l’Intérieur. L’an dernier, le sénateur avait fait un lien entre les violences urbaines et l’immigration. Sur franceinfo, il avait alors déclaré : « Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques ».

Vérifications déontologiques

Patrick Hetzel, lui, pourrait s’occuper de l’Enseignement supérieur. Il fait lui aussi partie des élus Les Républicains les plus à droite, rappelle la chaîne d’information en continu. Désormais, les vérifications déontologiques des noms figurant sur la liste de Michel Barnier sont en cours. Une pratique habituelle confiée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Face aux tensions entre les macronistes inquiets du casting gouvernemental, Éric Woerth joue la carte de l’apaisement. « Michel Barnier est l’homme de la situation », a assuré le député Renaissance sur BFMTV avant de lancer : « Il y a pas mal de gens qui parlent trop. Ce serait bien que le Premier ministre pèse sa parole. » La question d’une éventuelle hausse des impôts a, notamment, mis le feu aux poudres cette semaine entre Matignon et la macronie.