Probablement mort à cause du froid, le corps sans vie d’un homme sans abri a été retrouvé jeudi 25 décembre à Reims. Il était âgé de 35 ans. Plus de 900 personnes sans domicile fixe sont mortes en France en 2024, selon le collectif Les morts de la rue, rapporte Le Monde. Dimanche 28 décembre, les préfectures d’Île-de-France et de Paris ont déclenché le plan Grand froid, destiné à l’hébergement d’urgence de personnes sans abri et en situation de précarité. À Paris, la préfecture d’Île-de-France a annoncé déclencher ce dispositif « compte tenu des dernières prévisions météorologiques de Météo-France pour les prochains jours » ainsi que de « la persistance des températures négatives la nuit ».

Plusieurs associations et élus de la capitale réclamaient l’activation du plan depuis le milieu de semaine. Comme l’indique la préfecture du Val-d’Oise : « Cette activation permet de renforcer immédiatement l’ensemble des dispositifs de protection et d’hébergement à destination des personnes sans domicile et en grande précarité, comme notamment : l’extension des horaires des accueils de jour, le renforcement des maraudes, la mobilisation de capacités supplémentaires d’hébergement d’urgence et la prise en charge spécifique des familles avec enfants ». Les préfectures de la région ont elles aussi activé le plan Grand froid dimanche 28 décembre en fin de journée.

« Un grand raffut de Noël »

D’après le journal Le Monde, la préfecture avait également assuré de l’ouverture de 300 nouvelles places d’accueil pour « toute la période hivernale » et de 200 autres mises en place il y a quelques jours. Les maraudes ont également été intensifiées auprès des personnes vulnérables depuis le samedi 27 décembre. 24 heures avant, la préfecture avait pourtant refusé d’activer le plan Grand froid en justifiant du fait que les conditions d’activation n’étaient pas réunies, c’est-à-dire « lorsque les températures ressenties sont de -5 la nuit et négatives le jour pendant 3 jours consécutifs ».

Député PS et candidat à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire a écrit sur ses réseaux : « enfin et avec un retard coupable, ce plan vient d’être activé. C’est un soulagement ». Le 25 décembre dernier, plusieurs associations et collectifs avaient appelé à « un grand raffut de Noël, des sans-logis, des mal logés et des locataires » et exigé l’application de la loi de réquisition qui permet de proposer temporairement des logements vacants à ceux qui en ont besoin contre une indemnisation des propriétaires. L’Insee estime à 115 000 le nombre de logements vacants dans la capitale et 3 millions dans toute la France, rapporte France Inter alors que 350 000 personnes, en tout, vivraient à la rue en France, selon la Fondation pour le logement des défavorisés.