Cette semaine du 23 octobre a été marquée par la visite diplomatique d’Emmanuel Macron au Proche-Orient, dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Le Gouvernement a annoncé une série de mesures, dont un plan contre les émeutes urbaines et l’inscription de l’IVG dans la Constitution.
Visite d’Emmanuel Macron au Proche-Orient
Le président a effectué un voyage diplomatique de plusieurs jours au Proche-Orient, marqué par une visite de soutien à Israël et une rencontre avec Mahmoud Abbas, président palestinien. Dans la nuit du mercredi 25 octobre, il a déclaré qu’une intervention massive d’Israël à Gaza serait une erreur, comme le relate Europe 1. Le président a aussi fait deux annonces importantes : l’envoi d’un navire hôpital français vers Gaza pour porter secours aux populations civiles palestiniennes, et une proposition de coalition internationale contre le Hamas. La proposition ne semble pas faire consensus, car ni la Jordanie ni l’Égypte n’ont fait suite pour l’instant.
Budget de la Sécurité sociale : un nouveau 49.3
Mercredi 25 octobre, la Première ministre Élisabeth Borne a engagé une nouvelle fois la responsabilité du Gouvernement au titre de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Il s’agissait de faire adopter, sans vote, la première partie du budget de la Sécurité sociale. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale avait déjà été rejeté par les députés, vendredi 20 octobre, lors de son examen en commission, comme le relate Libération. Le Gouvernement fait à nouveau face à deux motions de censure de la gauche (sans le PS) et du RN, qui ont peu de chances d’aboutir.
Émeutes urbaines : le plan d’Élisabeth Borne
Jeudi 26 octobre, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté les mesures du gouvernement en réponse aux émeutes du mois de juin, survenues après la mort du jeune Nahel à Nanterre. Elle a déroulé un plan d’actions régaliennes en présence de nombreux maires, à la Sorbonne à Paris, explique France 24. Parmi les mesures, un encadrement par des militaires est envisagé pour les jeunes délinquants et l’amende pour non-respect du couvre-feu sera quintuplée à 750 euros. Le gouvernement veut aussi légiférer pour responsabiliser financièrement les parents qui « se soustraient à leurs devoirs éducatifs », a déclaré la Première ministre.
Aux États-Unis, crise chez les républicains
La crise politique se prolonge à la Chambre des représentants, aux États-Unis. Les républicains américains ont désigné mardi 24 octobre leur quatrième candidat au poste de « speaker », équivalent de la présidence de l’Assemblée nationale en France. Mais le candidat Tom Emmer a jeté l’éponge au bout de quelques heures seulement, car il n’arrivait pas à récolter les voix nécessaires à son élection. Les dissensions sont très fortes entre les républicains, car un groupe de députés trumpistes a rejeté plusieurs fois l’élection de candidats jugés trop modérés et favorables au président Joe Biden. Le 3 octobre, Kevin McCarthy avait ainsi été destitué de façon inédite, pour cette raison, comme l’explique BFMTV.
Le droit à l’IVG bientôt dans la Constitution ?
La France va inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution, a annoncé Emmanuel Macron dimanche 29 octobre sur les réseaux sociaux. Un projet de loi sera « présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année » pour que « la liberté des femmes de recourir à l’IVG [soit] irréversible » en 2024. Comme le rappelle 20 minutes, le chef de l’État s’était engagé à sceller ce droit en mars 2023, suite à l’annulation de l’arrêt garantissant aux États-Unis le droit d’avorter sur tout le territoire.