Avec déjà 48 médailles engrangées par la délégation française, la France a battu son record de Pékin. Les athlètes décorés toucheront une prime dont le montant a été fixé par un arrêté publié au Journal officiel le 30 janvier dernier, rappelle BFMTV. Les médaillés français aux JO comme aux Jeux paralympiques recevront 80 000 euros pour une médaille d’or, 40 000 euros pour une médaille d’argent et 20 000 euros pour une médaille de bronze.
Des primes dont le montant a été revu à la hausse (+ 15 000 euros) depuis les JO de Tokyo, et qui sont cumulables pour les multimédaillés. Léon Marchand, quatre fois champion olympique et médaillé de bronze, peut donc prétendre à une prime de 340 000 euros. Lundi, avec toutes les médailles françaises cumulées, le montant des primes accordées aux médaillés représentait déjà plus de 6 millions d’euros. Soit près d’un tiers du budget de 18,64 millions d’euros prévu par le ministère des Sports pour récompenser les champions français des Jeux olympiques et paralympiques.
« Contribuer à l’effort contributif national »
Il s’agit d’un montant brut, précise la chaîne d’information en continu, car depuis 2011, les primes sont imposables. Ainsi, en 2025, les médaillés devront déclarer le montant de leur prime au fisc. Et comme pour les revenus d’un salarié, elles seront soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Selon un document du Sénat, le choix d’imposer les primes versées aux athlètes “n’a pas pour objet principal de préserver les recettes budgétaires”, il s’agit d’un choix “symbolique : tous les revenus doivent contribuer à l’effort contributif national”.
Les athlètes qui ne gagnent pas régulièrement de gros montants pourront bénéficier de dispositifs spécifiques afin d’éviter que leur impôt sur le revenu ne flambe. Ils peuvent ainsi étaler leurs primes sur quatre années fiscales, en les découpant en quatre parts égales. Ils peuvent aussi opter pour le système du quotient, adapté à la perception de revenus exceptionnels. Ce système “consiste à ajouter le quart du revenu exceptionnel au revenu habituel, puis à multiplier par quatre le supplément d’impôt correspondant”, explique la Direction générale des Finances publiques. Dans ce cas, “l’impôt relatif au revenu exceptionnel est payé en une seule fois”, sans qu’une partie de la prime soit éventuellement imposée dans une tranche supérieure du barème de l’impôt.
Résidence fiscale à l’étranger
Enfin, dans le cas des athlètes français dont la résidence fiscale est située à l’étranger, la prime pourra être minorée de 15 %.