Et il est vrai que ces Jeux de Paris, parfaitement exécutés, loués de toutes parts et fêtés dans le monde entier restent comme un moment de respiration, de fierté et de bonheur national retrouvé. Plus des deux tiers des Français ont suivi assidûment les épreuves tout autant que les riches cérémonies d’ouverture et de clôture. Il demeure de ces journées d’août de grands moments de liesse populaire, des images magnifiques, un sentiment d’unité et de communion autour du drapeau national et de la Marseillaise chantée à plein poumons.
Une parenthèse enchantée au cœur d’une société que l’on affirme morcelée, fracturée et divisée sur l’essentiel. Qualifiés de grincheux, les Français ont-ils eu du plaisir à se reposer d’eux-mêmes ? Ou à se découvrir tels qu’en réalité ?
Patrick Boucheron, historien, et auteur, parmi d’autres, de la cérémonie d’ouverture, affirme qu’il y aura un avant et un après les JO de Paris. Cette trêve olympique est la meilleure image que la France puisse donner d’elle-même, une France solide, ouverte, métissée et universelle. Le reflet d’un pays tel qu’il est en réalité et non tel que décrit par les propagateurs d’apocalypses et d’affreuses nouvelles. Malgré la séquence politique confuse que nous venons de traverser, parions que la parenthèse enchantée n’était pas une illusion d’optique mais la vraie nature de ce pays.