À l’approche de la rentrée, la semaine politique a été particulièrement riche, avec la tenue d’universités d’été de plusieurs partis. Celles de La France insoumise (LFI) ont ainsi été ponctuées par la polémique de l’exclusion du journaliste du Monde, Olivier Pérou, auteur d’un livre sur le parti, ainsi que par l’annonce du dépôt d’une proposition de loi visant à abroger la loi Duplomb. Les universités d’été du Parti communiste français (PCF) ont quant à elles été l’occasion d’annoncer un « pacte pour la France ». De son côté, le chef de file du parti Renaissance, Gabriel Attal, compte attaquer la rentrée par l’initiative d’un débat sur la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Dans la capitale, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a indiqué maintenir sa candidature face à Michel Barnier pour la législative partielle de la 2e circonscription de Paris.
Un journaliste exclu des universités d’été de La France insoumise
Une affaire qui a secoué les médias. La France insoumise (LFI) organisait ses universités d’été entre le 21 et le 24 août dernier à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Le parti de Jean-Luc Mélenchon a toutefois refusé d’accréditer un journaliste du Monde, Olivier Pérou, co-auteur du livre « La Meute », empêchant son accès à l’évènement. Les dirigeants de la formation politique ont justifié cet acte par le fait que les règles déontologiques du journalisme « ont été largement bafouées dans l’ouvrage que Monsieur Pérou a consacré à la France insoumise », arguant par ailleurs que le parti a été « lourdement diffamé » par notamment la publication de « fausses informations ».
Le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio, a réagi dans un courrier adressé aux lecteurs, s’insurgeant contre « cette entrave caractérisée à la liberté de la presse et à l’accès à l’information ». « Nous ne transigerons pas sur notre liberté de choisir nos journalistes pour couvrir rubriques ou événements, qui fait partie intégrante de notre indépendance éditoriale », a-t-il finalement conclu. De leur côté, les sociétés de journalistes de plusieurs rédactions, dont celles de l’AFP, du Figaro ou encore de Médiapart, ont condamné dans une tribune du Monde l’action de LFI et appelé « les partis politiques à respecter les fondamentaux de la vie démocratique ».
LFI veut abroger la loi Duplomb
La présidente de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déclaré dimanche 24 août que son parti déposerait une proposition de loi visant à abroger l’ensemble de la loi Duplomb. Celle-ci sera donc proposée lors de la prochaine niche parlementaire du mouvement, le 27 novembre.
Si la députée a félicité la mobilisation – notamment via une pétition ayant recueilli plus de deux millions de signatures – qui a permis une première victoire avec la censure d’une partie du texte par le Conseil constitutionnel, elle a déploré qu’il « ne reste absolument que des horreurs dans cette loi ».
Gabriel Attal relance le débat sur la GPA
Selon les informations divulguées par Paris Match, jeudi 21 août, l’ancien Premier ministre et actuel dirigeant du parti Renaissance envisage de porter la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Pour cela, indique Libération, Gabriel Attal prévoit d’amener le sujet dans une convention thématique lancée à la rentrée qui sera soumise au vote des adhérents. À en croire Paris Match, le député des Hauts-de-Seine souhaite avancer l’idée d’une « GPA éthique » comportant l’assurance du consentement de la mère porteuse, et sans transactions financières. Une proposition fustigée par le patron des Républicains, Bruno Retailleau, qui a déploré une pratique consistant à « louer le ventre des femmes pauvres », rapporte Le Figaro.
Législatives partielles à Paris : Dati maintient sa candidature face à Barnier
La maire du VIIe arrondissement et ministre de la Culture, Rachida Dati, a réaffirmé maintenir sa candidature pour l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris qui doit se tenir les 21 et 28 septembre prochains. Dans une tribune publiée samedi 23 août dans La Tribune Dimanche, l’historique rivale d’Anne Hidalgo a déclaré se présenter afin de « gagner Paris et rendre aux Parisiens la ville qu’ils méritent ».
Une candidature qu’elle maintient donc coûte que coûte contre le candidat investi par son ancien parti, Michel Barnier. Dénonçant « une petite minorité d’élus LR » qui cherche à « briser » l’union entre les forces politiques de la droite et du centre, Rachida Dati a appelé à « unir toutes les forces de la droite et du centre autour d’un projet commun ».
Le PCF propose un plan d’investissement de 500 milliards d’euros
Lors des universités d’été du Parti communiste français (PCF) qui se sont tenues ce week-end à Montpellier, le secrétaire national du Parti, Fabien Roussel, a annoncé le lancement d’un « pacte pour la France ». Ce projet sera accompagné d’un « plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans ». Une somme « au service du climat et de la réponse aux urgences sociales », a indiqué le communiste qui espère trouver les montants nécessaires « en reprenant l’argent, la main sur l’argent qui existe dans nos banques, dans la Caisse des dépôts, à la Banque centrale européenne », rapporte Le Figaro.
Le PCF prévoit également d’augmenter les salaires et les retraites ainsi que de baisser les taxes sur les produits de première nécessité et sur l’électricité.