Une action menée tout d’abord dans les camps d’internement puis dans les actions clandestines pendant la Seconde Guerre mondiale. L’une de ses bénévoles explique les moyens qu’elle se donne pour contribuer à une société plus solidaire.
Consciente que les migrations constituent une composante essentielle de notre monde et fidèle à « une ligne de force [qui] traverse toute son histoire : accompagner les personnes étrangères dans la conquête de leurs droits, résister contre les lois et les pratiques qui stigmatisent, excluent et humilient, témoigner et interpeller les pouvoirs publics et les consciences » (La Cimade, une histoire, 202), la Cimade a épousé la cause des migrants en affirmant haut et fort qu’« il n’y a pas d’étrangers sur cette terre ».
Une solidarité active
Les actions de la Cimade sur le terrain sont la traduction des principes qui l’animent : accompagnement des personnes migrantes dans les permanences juridiques pour l’accès au droit au séjour et au droit d’asile, interventions dans les centres de rétention administrative ou les prisons pour veiller aux droits et au respect des personnes accueillies, accès aux soins pour une population très fragilisée ; apprentissage du français pour aller vers une plus grande autonomie et une meilleure intégration.
Par cette solidarité active, la Cimade s’efforce de faire advenir une société plus inclusive, plus juste, plus égalitaire. Dans un monde toujours plus intolérant et xénophobe, la Cimade organise une forme de résistance en luttant contre les préjugés et les stéréotypes. Elle sensibilise, alerte, manifeste. Les opérations de sensibilisation visent des publics très différents et son festival Migrant’scène propose, chaque automne, des spectacles et des rencontres pour parler et faire parler de la migration et des migrants, s’interroger sur les politiques qui la sous-tendent et remettre à l’honneur l’hospitalité comme fondement de notre société.
Une communication efficace
Forte de son expertise de terrain, la Cimade intervient également auprès des pouvoirs publics et des élus pour les éclairer sur les politiques à mettre en œuvre et tenter d’infléchir les textes trop éloignés des réalités. Lors de la discussion de la loi immigration votée en janvier 2024, la Cimade a effectué un important travail de décryptage du texte et mené campagne auprès des élus sénateurs et députés pour attirer leur attention sur les conséquences pour les personnes visées. Sa communication par des tribunes dans la presse, des tracts, des manifestations, souvent aux côtés d’autres associations partenaires, a atteint aussi le grand public.
Par ce plaidoyer, la Cimade soutient une cause et offre des propositions concrètes pour faire évoluer le regard de la société, changer la loi et plus largement le cadre de vie. Elle porte la vision d’une société solidaire et plus égalitaire où chacun est libre de rechercher les conditions politiques, économiques, sociales et culturelles qui lui permettent de vivre dignement, y compris en dehors de son pays, dans une société ouverte et hospitalière.
En œuvrant à l’émergence d’une telle société, la Cimade entend contribuer à la paix dans le monde, à laquelle elle travaille depuis des années. Son plaidoyer, inscrit dans des actions et fidèle à son élan originel, est porteur d’une espérance : construire un autre demain plus fraternel.
